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Afrique: Une rentrée scolaire en zone de guerre

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C’est la rentrée des classes mais pour des millions d’élèves, la perspective d’une autre année scolaire ne rime pourtant pas avec de nouveaux livres, de nouveaux sacs et de nouvelles matières.

Aller à l’école dans un contexte de guerre et de conflits est un défi, surtout pour ceux et celles qui sont réfugiés loin de chez eux.

Selon l’Unicef, 17 millions d’enfants en âge d’être scolarisés sont réfugiés dans des pays touchés par un conflit.

Pour ceux et celles qui parviennent à aller à l’école dans ces situations d’urgence, l’agence des Nations Unies pour l’enfance indique qu’il faut souvent se serrer dans des classes de 70 élèves avec des enseignants non qualifiés.

Les filles sont deux fois plus susceptibles que les garçons de manquer l’école dans ces zones de conflit.

La semaine dernière, Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a averti que la situation des enfants réfugiés sans accès à l’école empirait de plus en plus.

Selon les chiffres du HCR, environ un quart des réfugiés ont accès à l’enseignement secondaire.

Les dommages causés par de telles situations d’urgence, qu’il s’agisse de guerres ou de catastrophes naturelles, peuvent « s’étendre sur toute l’enfance ».

Voici un aperçu des défis auxquels font face certains pays pour la nouvelle année scolaire.

RD Congo

« La situation humanitaire en République démocratique du Congo s’est considérablement détériorée au cours de l’année écoulée », a déclaré l’Unicef.

Une recrudescence des conflits violents a déplacé de nombreuses familles et les a laissées sans accès aux soins de santé, aux écoles ou à l’eau potable.

Des centaines d’écoles ont été attaquées, détruites ou prises par l’armée, empêchant des centaines de milliers de jeunes d’aller à l’école.

Au lieu d’être scolarisés, de nombreux enfants ont été recrutés dans des groupes armés.

À ces problèmes s’est ajoutée une épidémie d’Ebola, les enfants susceptibles d’être parmi les premières victimes.

Nigeria

Plus de 1,8 million de personnes ont été déplacées par la violence de Boko Haram, dont un million d’enfants.

« Les enfants ont été ciblés et les filles maltraitées, exploitées et violées », a déclaré l’Unicef qui a capturé le témoignage de Saraya Silvanos, 15 ans.

« Boko Haram est venu chez nous et a essayé de retrouver mon père. Ils voulaient me tuer. »

« J’ai couru et marché toute seule jusqu’à Minawao. Je pleurais et j’avais tellement peur. »

 

« Notre village a été attaqué et ils ont tué des gens », explique Fatima Ali, qui a également été forcée de quitter sa maison.

Fatima vit dans un camp depuis deux ans, où elle va à l’école.

« J’aime le sentiment d’unité qui règne dans une salle de classe. L’école nous aide à réfléchir à notre avenir », dit-elle.

Ouganda

Près de 1,5 million de réfugiés vivent actuellement en Ouganda, dont un million au Soudan du Sud, alors que le pays est confronté à la guerre, à la famine et à un effondrement économique.

Parmi ceux qui arrivent cette année, 82 % sont des femmes et des enfants.

L’Unicef décrit Bidi Bidi, au nord de l’Ouganda, comme « le plus grand camp de réfugiés du monde » et « l’épicentre d’une crise humanitaire croissante ».

Yémen

Le système éducatif du Yémen est « au bord de l’effondrement », a déclaré l’Unicef.

La guerre a empêché deux millions d’enfants d’aller à l’école et de nombreux enseignants n’ont pas été payés pendant plus d’un an.

Plus de 1 200 écoles ont été endommagées dans le conflit et d’autres sont utilisées comme abris ou occupées par des groupes armés.

« Une génération entière d’enfants au Yémen est confrontée à un avenir sombre en raison d’un accès limité ou inexistant à l’éducation », a déclaré Meritxell Relaño, représentant de l’Unicef au Yémen.

« Même ceux qui sont scolarisés ne reçoivent pas l’enseignement de qualité dont ils ont besoin. »

La Jordanie

La guerre en Syrie a suscité des inquiétudes sur une « génération perdue », avec des jeunes qui n’ont pas reçu l’enseignement qu’ils auraient dû recevoir et n’ont pu se préparer à une carrière et acquérir des compétences.

En Jordanie, il y a 650 000 réfugiés syriens enregistrés, dont 335 000 enfants, dans des circonstances décrites par l’Unicef comme « extrêmement difficiles ».

« Les enfants sont les plus touchés par le conflit en Syrie et continuent de payer un prix incroyablement élevé », affirme l’ONU, avec de nombreux réfugiés qui ne sont pas scolarisés.

L’ONU affirme que le soutien à ces réfugiés syriens est « chroniquement sous-financé » et qu’un appel n’a suscité que 7 % des fonds demandés.

bbc.com

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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