Avec l’aide de Google et Facebook, l’Institut africain des sciences mathématiques souhaite promouvoir une perspective d’avenir nouvelle et riche en débouchés, les mathématiques.
Multiplier les débouchés et le potentiel des étudiants africains devrait passer par les mathématiques, selon « The Economist ». Alors que la proportion des 20-24 ans s’élève à 90 millions sur ce continent, poursuivre des études supérieures reste une tâche ardue.
D’après le magazine, beaucoup de jeunes partent étudier à l’étranger ou arrêtent tout simplement leurs études à cause du manque de perspectives professionnelles. Pour faire face à ce mouvement, l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) offre des bourses aux mathématiciens en devenir.
En 2003, le premier campus a été fondé à la périphérie du Cap par Neil Turok , physicien sud-africain. Aujourd’hui, l’AIMS compte cinq autres campus, au Sénégal, au Ghana, au Cameroun, en Tanzanie et au Rwanda. Pour chacun d’eux, le financement provient des gouvernements locaux ou de donateurs internationaux. Près de 2.000 étudiants, de 43 pays africains, y ont obtenu leur diplôme. Un nombre qui devrait augmenter puisque neuf nouveaux campus sont prévus à travers le continent.
Sponsorisés par les géants Google et Facebook les cours proposés dans cet institut portent leurs fruits. Ines Birimahire, étudiante rwandaise, s’affaire à recueillir des données audio auprès des stations radios locales pour permettre aux logiciels tels que Google Translate de mieux gérer les langues africaines. En parallèle, un autre étudiant développe une intelligence artificielle permettant aux agriculteurs d’identifier et prévenir les anomalies de leurs récoltes.
Pour le professeur Wilfred Ndifon, il est important que l’institut ne se limite pas qu’à l’enseignement, mais qu’il s’applique aussi à conduire des études et soutenir les chercheurs. AIMS prévoit d’ouvrir sept chaires de recherches, principalement consacrées aux sciences du climat. Pour l’heure, Google a financé Quantum Leap Africa , un centre d’intelligence artificielle au Rwanda.
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