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A la rencontre du fondateur de la plateforme BAYSEDDO 2.0 : « Je demande aux jeunes de retourner à la terre en faisant usage des TIC pour rendre l’agriculture « sexy » »

BAYSEDDO 2.0

De plus en plus l’agriculture est considérée comme le secteur d’avenir en Afrique. C’est du moins le discours porté par les États, les organisations, les instituts qui insistent sur le rôle fondamental que peut jouer ce secteur dans le développement socio-économique d’un pays. Au Sénégal, des mécanismes et systèmes sont mis en place pour accompagner et promouvoir l’agriculture. Cette dernière tout comme les autres secteurs d’activités, connait des mutations grâce notamment à l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication qui de nos jours deviennent de plus en plus incontournables. C’est sans doute la raison qui a poussé à Monsieur Mamadou Sall de mettre en place la plateforme BAYSEDDO 2.0, une combinaison des mots (cultiver et partager en wolof),  qui à travers cet entretien accordé au Journal Universitaire reviens sur cette innovation apportée au secteur agricole.

« BAYSEDDO connecte les agriculteurs et les investisseurs »

BAYSEDDO est une plateforme qui met en relation les agriculteurs qui ont des terres et qui n’ont pas accès aux financements avec des particuliers qui veulent investir dans l’agriculture en achetant des parts dans une exploitation agricole à durée limitée selon les propos de son fondateur, M. Sall. Ce dernier, sur les raisons qui lui ont poussé à mettre au point cette initiative, d’avancer « Le constat qu’on a eu à faire  est qu’en Afrique plus de 60 % des terres cultivables sont inexploitées. Sur ce, l’Afrique est appelée à nourrir le monde. Beaucoup de nos parents agriculteurs ont des terres mais n’ont pas les moyens pour les exploiter. On voit également des sénégalais de la classe moyenne, ainsi que ceux de la Diaspora qui veulent investir au pays plus précisément dans l’agriculture mais ne savent pas par où passer en l’absence de canal. C’est à partir de ce constat que l’idée nous est venue de connecter ces deux mondes même si, il est important de rappeler que ce système existait mais se faisait traditionnellement et à petite échelle notamment au Fouta. Mais à notre niveau ce système se fait à grande échelle et nous faisons usages des TIC ».

« L’agriculture un secteur prometteur et créateur d’emplois »

Sur le choix de l’agriculture à la place des autres secteurs, M. Sall de rappeler qu’en Afrique plus particulièrement au Sénégal, « nous avons sauté certaines étapes notamment le secteur primaire pour embrasser celui du tertiaire alors que toutes les grandes nations qui se sont développées et ont un secteur tertiaire fort, ont également un secteur primaire et secondaire très puissant. Mais à notre niveau plus précisément au Sénégal nous avons mis les charrues avant les bœufs et il faudra d’abord qu’on développe  notre secteur primaire. Le choix de ce dernier s’explique également par le nombre d’emplois crées par celui-ci.

« BAYSEDDO une plateforme numérique »

Selon l’auteur de cette initiative, la plateforme BAYSEDDO 2.0 connecte les agriculteurs et les investisseurs. Ces derniers peuvent investir dans leurs localités d’origines créant ainsi de l’emploi et de la valeur ajoutée, aidant aussi les agriculteurs en leurs octroyant un investissement autour d’un système de partage des revenus. Et nous, en tant que Start Up, assurons la mise en relation et le suivi des exploitations agricoles.

« Ce n’est pas le chemin qui est difficile mais difficile est le chemin »

Beaucoup d’entrepreneurs rencontrent énormément de difficultés dans la mise en œuvre de leurs projets. Sur ce M. Sall d’avancer « Il existe bien des difficultés dans tous projets d’entreprises mais de mon point de vue il faut prier pour qu’il ait des difficultés puisque ceux sont elles qui nous permettent d’innover, de se développer, de se surpasser ».

 

« BAYSEDDO accueilli à bras ouverts par agriculteurs et investisseurs »

« Lorsque nous sommes partis aux contacts des agriculteurs, beaucoup de ces derniers ont été très ouverts par rapport à cette innovation. Actuellement nous sommes à plus de 18  hectares en partenariats avec des agriculteurs de la zone nord du pays notamment à Saint-Louis et Richard Toll. Actuellement nous avons investis plus de 60 millions dans des exploitations agricoles et nous envisageons aussi d’aller plus loin en essayant de travailler avec les mouvements paysans notamment le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) qui regroupe tous les producteurs au niveau national ».

« C’est se tromper de dire que les agriculteurs ne savent pas utiliser les TIC »

Aucuns secteurs d’activités, la santé, le commerce, la pêche, etc. ne sont laissés à travers par les Technologies de l’Information et de la Communication. Ces dernières permettent de gagner en efficacité et en efficience. Dans l’agriculture, on constate de plus en plus l’utilisation des TIC par les agriculteurs qui, à travers ces différents outils, commercialisent leurs produits, se renseignent aussi sur leurs prix de vente au niveau des marchés, etc.

« Je demande aux jeunes de retourner à la terre en faisant usage des TIC pour rendre l’agriculture « sexy » »

L’agriculture offre plusieurs opportunités d’emplois de la production jusqu’à la commercialisation en passant par la transformation. Selon un rapport publié récemment, l’agriculture figure dans le top 3 parmi les 10 secteurs prometteurs pour les trente prochaines années. Sur ce Monsieur Sall lance un appel aux jeunes pour qu’ils retournent à la terre en se munissant non pas de houe ou de daba mais de prendre part à la modernisation de l’agriculture puisqu’on parle de plus en plus d’agriculture de précision, d’utilisation des objets connectés, de drones.

 

« Importance et avenir des Start Up dans le développement socio-économique du pays »

L’écosystème du numérique, en balbutiement au début, est en effervescence depuis quelques années notamment dans le domaine de l’agriculture, de la santé, du commerce. Ainsi, il faut inciter les jeunes à créer leurs propres emplois pour répondre à la problématique du chômage. Le numérique est là et il répond à pas mal de besoins. Maintenant à nous jeunes d’en profiter pleinement en s’organisant, en s’aidant afin de donner du sens à cet écosystème qui est facilité par  la mise en place d’un patronat des Start Up du numérique au Sénégal qui regroupe plusieurs entrepreneurs.

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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