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La crise du Covid-19 fragilise l’accès à l’éducation à Madagascar

Covid-19 Madagascar

À Madagascar, on mesure l’impact de la crise engendrée par le Covid-19 sur l’éducation. La société civile s’est emparée de ce sujet lors d’un débat organisé en ligne ce samedi 26 septembre. Depuis six mois, les cours ont été suspendus sur la Grande Ile, excepté pour les élèves en classe d’examen, pour éviter la propagation de coronavirus.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Laetitia Bezain

Des cours à la télévision et à la radio nationale. C’est un dispositif mis en place par l’Etat pour contrebalancer la fermeture des écoles qui n’est pas suffisant argumente Harnelle Rakotobe représentante d’Eduteam, coalition d’organisations de la société civile engagées dans l’accès à l’éducation et qui œuvre notamment pour la gratuité de l’enseignement primaire.

« Cela a accru l’inégalité entre les élèves parce que tout le monde n’a pas les moyens de suivre ces cours à la télévision et à la radio nationale. Donc, pour les enfants qui étudient dans les établissements publics, on a vraiment constaté un arrêt des cours par rapport à ceux qui ont le privilège d’aller dans les enseignements privés qui ont pu bénéficier d’un accompagnement à distance », dit-elle.

Le semestre entier de cours perdus est difficile à compenser par un apprentissage à distance du fait du peu d’accès aux moyens de communication et d’information dans le pays. Le risque d’abandon scolaire est important fait d’ailleurs remarquer la représentante du ministère de l’Education, Helikanto Rakotovololona, lors de ce débat. La crise engendrée par le Covid-19 a précarisé de nombreux ménages qui n’ont plus les moyens de payer les frais de scolarité de leurs enfants.

Importance de l’enseignement privé

Le gouvernement a annoncé, la semaine dernière, la gratuité de l’enseignement public pour l’année scolaire 2020-2021. Cette exception qui devrait être la règle, estiment les participants à ce débat. « Dans les écoles publiques, il y a les frais d’inscription et les frais pour les manuels pédagogiques. Les parents cotisent aussi pour payer les salaires des enseignants qui ne sont pas encore fonctionnaires. Il est stipulé dans la Constitution que l’éducation primaire devrait être gratuite et nous voulons vraiment aller dans ce sens-là sur le long terme et pas seulement pour cette année scolaire », détaille Sabrina Razafindravelo, sociologue et modératrice du débat.

Des répercussions aussi pour les professeurs et les établissements scolaires relève Claude Raharovoatra, président du Syndicat des enseignants et éducateurs de Madagascar. « Ce sont surtout les écoles privées qui sont les plus touchées par le Covid-19. Il y a des enseignants du privé qui n’ont pas reçu leurs salaires depuis cinq mois de crise parce que les parents ne veulent pas payer l’écolage, puisqu’il n’y a pas de cours alors qu’il ne s’agit pas seulement de payer les salaires des enseignants mais aussi l’entretien du bâtiment, etc. Il y a des écoles privées qui ont littéralement fermé. Mais le privé est un complément indispensable pour l’éducation des enfants malgaches. Donc, comment aborder la rentrée avec tous ces problèmes là ? »

Les établissements privés jouent un rôle primordial dans l’éducation des enfants à Madagascar car les écoles publiques ne sont pas assez nombreuses pour tous les accueillir.

rfi.fr

Written by Fama

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