Suite au décès de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène et les 48 heures de grève d’avertissement qu’il avait décrété dans toutes les universités publiques du Sénégal, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (Sudes/Esr), exige la mise en place immédiate d’une commission d’enquête indépendante et son intégration parmi les membres de cette commission. Selon le secrétaire général du Sudes/Esr, Oumar Dia, cette tragédie, révoltante et choquante, les replonge dans la tristesse de celles également malheureuses de Balla Gaye (2001) et de Bassirou Faye (2014).
« L’on se disait que le gouvernement avait un minimum de bon sens et qu’instruit par les malheureuses expériences du passé, il ne permettrait plus que se reproduisent des situations pouvant conduire à de tels drames. Hélas, la tragédie du 15 mai a fini par nous édifier sur le fait que le gouvernement n’apprend jamais de ses erreurs et que de futures morts d’étudiants pour défaut de paiement à temps de leurs bourses ne sont pas impossibles », a expliqué M. Dia. Pour le Sudes/Esr, la responsabilité du gouvernement sur la mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène est totale.
« Nous allons évaluer ce premier plan d’actions et décider de la suite à tenir. Nous prévenons le gouvernement : il est hors de question que l’enquête sur cette mort de plus connaisse le même sort que les précédentes. Nous sommes déterminés et resterons mobilisés jusqu’à ce que cette affaire et celle Bassirou Faye soient tirées au clair et que les coupables soient condamnés. Aujourd’hui, de graves menaces pèsent sur l’année universitaire », a ajouté le Sg du Sudes/Esr.
lesoleil.sn