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Désenclavement de la Casamance : le bon en avant de l’Etat du Sénégal

Le conflit en Casamance constitue l’un des épisodes marquants de l’histoire du Sénégal indépendant, touchant également les pays limitrophes de la Guinée Bissau et dans une moindre mesure de la Gambie. A partir du début des années 1980 et jusqu’en 2005, après le cessez-le-feu, il a opposé les forces rebelles indépendantes du mouvement des forces démocratiques en Casamance (MFDC) et les forces gouvernementales, causant la mort de plusieurs centaines de personnes pendant les affrontements, sans parler de nombreuses victimes de mines anti-personnelles.

A cause de ce conflit qui ne profite à personne, la Casamance, qui attirait jadis des gens venus du monde entier, est devenue un enfer pour bon nombre de ses amis et habitants. Ainsi, après tant d’années de souffrances et de pleurs l’Etat a jugé plus qu’urgent d’en finir avec la crise qui a fait reculer cet ancien havre de paix et installer la pauvreté, la misère et le chaos presque partout dans cette zone.

Ainsi lors du conseil des ministres tenu dans la région de Sédhiou, le président de la république avait annoncé que la Casamance sera le laboratoire du plan émergent (PSE).

C’est dans cette perspective que l’un de ses premiers actes à son arrivée de Ziguinchor a été de réceptionner les deux navires AGUENE et DIAMBOGNE qui seraient un trait d’union entre Dakar et la capitale du Sud mais aussi participeraient aux efforts de désenclavement de la région naturelle tout en assurerant une bonne desserte des terroirs sud de notre pays.

L’Etat a aussi subventionné les places de la classe économique pour pouvoir permettre aux populations de mieux développer leurs activités économiques presqu’en arrêt depuis treize ans compte tenu du fait que le navire Alioune Sitoé Diatta qui assurait la desserte avait de faibles capacités de fret et n’arrangeait pas les commerçants qui étaient alors contraints de recourir à d’autres moyens de transport pour rallier la capitale. Même s’il existait d’autres pistes beaucoup plus rassurantes, notamment le souhait des transporteurs de réhabiliter la route de contournement qui traverse Kaolack, Tamba, Vélingara et Kolda pour arriver a Ziguinchor, l’Etat a préféré se lier avec la Gambie en procédant à la pose de la première pierre du pont enjambant le fleuve Gambie. Un véritable bon en avant qui, peut-être, portera ses fruits dans un avenir non lointain.

Written by Binette Ndiaye

Dindéfélo : à la découverte de la chute du paradis

Etudier en 2015-2016 à l’Université de l’Alberta (University of Alberta) au Canada