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Comment les PME ont fait exploser la demande de développeurs en Afrique

En 2021, l’Afrique comptait 716 000 développeurs professionnels soit 3,8% de plus qu’en 2020. Le nombre de ces professionnels ne cesse de croître, et la demande a elle aussi atteint un niveau record, en raison de la croissance des capacités d’embauche des PME.

Malgré les défis liés à la covid-19, l’écosystème de développeurs en Afrique est en hausse. Selon Google, en 2021, la demande de développeurs web sur le continent a atteint un niveau record. La multinationale de services Internet l’a relevé dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février.

Selon le rapport, cette hausse est en partie due à l’augmentation de l’utilisation des services Internet par les petites et moyennes entreprises (PME), soit une hausse de 22 %. Ce qui les a contraints à engager plus de développeurs pour leurs activités en ligne.

En Afrique, les PME embauchent plus de la moitié des développeurs locaux. Une performance due au fait qu’elles ont récolté plus de financements pour soutenir leur croissance. En 2021, elles ont en effet levé plus de 4 milliards de dollars, soit 2,5 fois plus qu’en 2020.

Hors du continent, la demande de développeurs africains a également augmenté, en raison du développement du système de travail à distance favorisé par la covid-19 et la série de confinements adoptés par les Etats. 38% des développeurs africains travaillent pour au moins une société basée en dehors du continent.

Parallèlement, le nombre de ces professionnels a aussi augmenté.  Le bassin de développeurs professionnels est en hausse de 3,8 % et représente 0,4 % de la main-d’œuvre non agricole du continent. Le Nigeria à lui seul a produit en 2021, 5000 nouveaux professionnels. En tout, cette même année, le continent comptait 716 000 développeurs professionnels contre 690 000 en 2020.

Les salaires et rémunérations ont également augmenté, et davantage de professionnels du domaine ont obtenu des emplois à temps plein.

Le rapport invite par ailleurs les entreprises technologiques mondiales, les éducateurs locaux et les gouvernements à renforcer la filière des développeurs, en investissant à la fois dans l’accès à Internet et dans l’éducation. « Les jeunes talents et les talents émergents, ainsi que les groupes insuffisamment soutenus, notamment les femmes, ont besoin d’une formation professionnelle et d’un accès abordable à Internet pour bénéficier des progrès plus larges. Les entreprises technologiques progressent grâce à des partenariats locaux », note le document.

« Africa Developer Ecosystem Report 2021 » a été réalisé grâce à une étude menée dans 16 pays d’Afrique subsaharienne : Algérie, Cameroun, Egypte, Ethiopie, Ghana, Côte d’Ivoire, Kenya, Maroc, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Tunisie et Ouganda. Il est le deuxième d’une série d’études sur l’état de l’économie Internet sur le continent. Le premier publié en collaboration avec la Société financière internationale (SFI) a révélé que l’économie Internet de l’Afrique a le potentiel d’atteindre 5,2 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2025, contribuant ainsi à près de 180 milliards de dollars à l’économie africaine. La contribution potentielle projetée pourrait atteindre 712 milliards de dollars, d’ici 2050.

« Pour atteindre ce potentiel, nous devons fournir un meilleur accès à des compétences de haute qualité et de classe mondiale sur les plateformes de technologies mobiles couplées à une connectivité croissante en Afrique. Nos efforts pour accroître la connectivité se concentrent sur l’infrastructure, les appareils, les outils et la localisation des produits », a déclaré Nitin Gajria, directeur général de Google en Afrique.

agenceecofin.com

Written by Fama

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