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Un rapport de la Mastercard Foundation donne des pistes pour repenser l’éducation en Afrique

La Mastercard Foundation a rendu public un nouveau rapport : Éducation secondaire en Afrique : Préparer les jeunes au monde du travail de demain.

Il révèle que les compétences les plus demandées sur le marché du travail de nos jours sont la flexibilité, la capacité à s’adapter et l’autonomie suffisante pour suggérer des solutions à même de résoudre les problématiques de l’entreprise. Un enseignement secondaire qui dotent les jeunes travailleurs des compétences appropriées contribuera à améliorer leur productivité, particulièrement dans le secteur informel, et jouera un rôle significatif dans le dopage de la croissance économique sur le long terme et, par la même occasion, la diminution de la pauvreté sur le continent.

Lors de son allocution de bienvenue au Sommet Virtuel sur l’enseignement secondaire en Afrique (Secondary Education in Africa Virtual Summit), Reeta Roy, Présidente-Directrice Générale de la Mastercard Foundation a prôné une meilleure formation des jeunes, pour améliorer l’inclusion dans nos pays. « La digitalisation, l’automatisation et les progrès technologiques modifient déjà la nature du travail en Afrique. Les jeunes entrant sur le marché du travail doivent être équipés des bonnes compétences et des investissements stratégiques dans l’enseignement secondaire peuvent contribuer grandement au fait que les jeunes ressortent de la crise du Covid-19 plus forts et que les économies des pays soient plus inclusives. »

Sur l’ensemble du continent, le nombre de jeunes devrait atteindre 456 millions d’ici 2050. Cette augmentation, couplée à celle du nombre de jeunes qui s’inscrivent et complètent leurs études primaires, accroît la demande pour l’enseignement secondaire. Les inscriptions sont prévues pour doubler d’ici 2030, ce qui représenterait 46 millions d’apprenants en plus dans le secondaire au cours des 10 prochaines années. Cela implique un plus grand besoin en personnel dans le secteur de l’enseignement, à hauteur de 10,8 millions d’enseignants supplémentaires à recruter. Investir pour assurer la présence d’enseignants doués dans les écoles est l’un des choix les plus stratégiques qu’un pays puisse faire. C’est une décision à prendre dans le but de permettre à tous les élèves de développer les compétences qu’il leur faut sur le marché du travail et en tant que citoyens d’une société mondialisée.

En évoquant les données et les conclusions du document, le président rwandais, Paul Kagame, a fait remarquer le besoin de partenariats intra-secteurs pour mettre en œuvre les recommandations proposées. « L’enseignement secondaire est le maillon essentiel qui prépare les jeunes à réussir sur le marché du travail. Ce rapport énonce certaines théories clés que nous devons prendre en compte afin d’adapter nos systèmes d’enseignement secondaire pour l’avenir. Il a souligné également l’importance d’une innovation constante, axée sur les données et le partage d’expériences. La collaboration est ici essentielle entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile », a-t-il déclaré.

Lors de son discours au Sommet Virtuel, événement qui a vu la participation de décideurs, de professionnels du secteur de l’éducation et de jeunes, l’ancienne présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf a souligné l’importance de financer un enseignement secondaire adapté, universel, et de qualité en vue de faire progresser l’inclusion. « Il n’y a pas de meilleur moteur d’inclusion qu’un enseignement de qualité. Et rien ne peut plus rapidement anéantir les espoirs pour le futur que d’être privé de cet enseignement. », estime-t-elle.

Elle est revenue sur son expérience de gouvernance lors de la crise Ebola de 2014, arrivant à la conclusion que prioriser les investissements dans l’éducation est absolument indispensable afin de donner au continent les moyens de se remettre de la COVID-19. « Après qu’Ebola ait dévasté le Liberia, nous forçant à fermer nos écoles pendant de nombreux mois, nous avons réalisé qu’il fallait placer l’apprentissage au cœur du processus de rétablissement » a-t-elle déclaré. « Alors que nous nous remettons de la crise actuelle, j’ai la ferme conviction qu’un partenariat collaboratif est la clé pour imaginer un nouveau système d’enseignement secondaire adapté au monde de demain. »

Le rapport a été mis en ligne sur le site de la Mastercard Foundation, ainsi q’un autre intitulé « Perspectives des jeunes concernant l’éducation secondaire en Afrique », qui présente les points de vue d’un grand nombre de jeunes questionnés sur le sujet. Parmi eux, de Joseph Opoku, qui montre que « de nombreux jeunes Africains considèrent l’enseignement secondaire comme une étape cruciale qui détermine leur voie à suivre. Les jeunes veulent un enseignement secondaire qui les prépare de manière appropriée à l’emploi et/ou à l’entrepreneuriat. »

Se basant sur une pléthore de recherches menées par des universitaires en Afrique et au niveau international, le rapport sur l’enseignement secondaire en Afrique suggère des illustrations de changements positifs et de progrès qui ont été réalisés. Il passe en revue les facteurs qui simplifient la réforme et l’innovation de l’ensemble du système éducatif, à savoir l’amélioration des programmes, la formation des enseignants, des approches plus flexibles, des solutions permettant l’accès équitable à l’éducation et les innovations en matière de financement. Le rapport permettra aux décideurs, aux professionnels de l’éducation et aux jeunes eux-mêmes de repenser l’enseignement secondaire et d’envisager des recommandations concrètes pour y parvenir.

Le rapport intégral est disponible ici.

 

afriqueitnews.com

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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