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Investissements : l’Égypte met le cap sur l’Afrique

Égypte du président Abdel Fattah al-Sissi
Plus que jamais, l’Égypte veut tirer parti des opportunités d’affaires du continent. Elle vient de créer un fonds d’assurance risque pour y accompagner ses investisseurs.
Cela ne fait plus l’ombre d’un doute, l’Égypte du président Abdel Fattah al-Sissi a beaucoup d’ambition pour les entreprises égyptiennes qui investissent dans le reste du continent. Alors que les investissements égyptiens en Afrique ont atteint 10,2 milliards de dollars, contre environ 2,8 milliards de dollars de l’Afrique vers l’Égypte, le gouvernement d’Al-Sissi vient d’annoncer la création d’un fonds d’assurance risque pour accompagner les investisseurs égyptiens en Afrique. « Le secteur privé est au cœur de la transformation économique du continent et joue un rôle-clé dans la réalisation du développement durable. Il a la capacité de relever certains des défis les plus urgents du continent, tout en ouvrant ses plus grandes opportunités », a publié la ministre de l’Investissement, Sahar Nasr. Dans la même logique, les banques nationales soutiendront les projets d’investissement égyptiens en Afrique en fournissant des prêts à long terme à un taux d’intérêt bas, a-t-elle poursuivi en marge du Forum sur l’investissement en Afrique, organisé par la Banque africaine de développement (BAD) à Johannesburg.

Inciter le secteur privé

En gestation depuis plusieurs mois, c’est le 22 octobre, lors d’une réunion avec la commission des Affaires africaines du Parlement, que le ministre de l’Investissement a souligné la volonté du gouvernement de s’attaquer aux défis à relever pour renforcer les relations avec les autres pays africains et stimuler les investissements dans ces pays. « C’est une nouvelle étape du gouvernement égyptien sur la voie du développement économique, ce qui nécessite la protection des investisseurs contre les risques qui entravent leurs projets d’investissement sur le continent africain », a déclaré le député Hesham Magdi, membre de la commission des Affaires africaines, à Al-Monitor. « Les dirigeants politiques sont désireux de coopérer avec les pays africains dans tous les domaines, d’autant plus que ces pays disposent d’un potentiel de ressources naturelles considérables. Il est donc nécessaire de créer un tel fonds pour inciter les jeunes investisseurs égyptiens à s’intéresser davantage à l’Afrique et à y investir afin de leur garantir un environnement sûr. » Le fonds couvrirait un grand nombre des risques auxquels les investisseurs pourraient faire face, tels que les catastrophes naturelles et l’insécurité.

L’Égypte croit aux opportunités continentales

Jamal al-Bayoumi, secrétaire général de l’Union arabe des investisseurs, a déclaré à Al-Monitor : « La création d’un fonds d’assurance des risques d’investissement est essentielle pour l’Égypte, compte tenu de l’amélioration de sa situation économique et de la croissance de ses investissements. À la maison et à l’étranger. Les pays qui investissent beaucoup à l’étranger disposent de ce fonds. » Et Bayoumi de lister les opportunités prometteuses dans le secteur de la construction en Afrique pour les investisseurs : « Investir en Afrique présente deux aspects positifs. Le premier est économique et le second fournit à l’Égypte le pouvoir discret de la présence et de la compatibilité dans ces pays. »

Le 30 octobre, le président Abdel Fattah al-Sissi a participé à un sommet sur les investissements en Afrique tenu à Berlin à l’invitation de la chancelière Angela Merkel. L’événement, auquel ont assisté 11 dirigeants africains, visait à identifier les moyens de transformer l’Afrique en une plaque tournante des investissements. La réunion faisait partie du pacte avec l’Afrique, Compact with Africa, une initiative lancée par Angela Merkel en 2017 pour renforcer les investissements privés en Afrique. L’Égypte fait partie des 11 États africains qui ont rejoint l’initiative. Une présence de plus en plus forte pour l’Égypte dans les grands rendez-vous avec l’Afrique, alors que le pays s’apprête à prendre la tête de la présidence tournante de l’Union africaine en 2019 pour un an. L’objectif est déjà fixé : resserrer les rangs avec les autres pays africains au moment de mettre en œuvre la zone de libre-échange continentale africaine. Cette étape importante vers une intégration économique plus poussée sur le continent doit aboutir à la création d’un bloc commercial doté d’un produit intérieur brut combiné de plus de 3 000 milliards de dollars…

lepoint.fr

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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