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Abraham, étudiant sénégalais : « Je suis venu en France avec un visa pour étudier et je me suis retrouvé déscolarisé »

Abraham est arrivé en France il y a quatre mois pour ses études. À cause du Covid-19, il s’est présenté en retard pour la rentrée universitaire et sa faculté a refusé de l’inscrire.

« J’ai 21 ans et je viens d’avoir mon Bac au Sénégal. En raison du Covid-19, cette année l’examen a été repoussé. L’examen du baccalauréat sénégalais a eu lieu en septembre au lieu de juillet. À cause de ce report et de la fermeture de l’ambassade de France pendant un certain temps, j’ai reçu mon visa étudiant avec du retard.

Je suis arrivé en France le 21 octobre. La première chose que j’ai faite, c’est de me rendre à l’université pour finaliser mon inscription en licence d’AES (Administration Économique et Sociale). Mais on m’a dit que c’était trop tard. Les inscriptions étaient closes depuis une semaine. J’ai expliqué mon problème, j’ai même écrit au président de l’université et au médiateur de l’enseignement supérieur. On m’a dit qu’il n’y avait rien à faire. À sept jours près, la faculté ne voulait plus m’accepter comme étudiant. 

Je suis vraiment déçu, je suis venu en France légalement pour étudier et je me suis retrouvé déscolarisé. Sans inscription à la faculté, je ne peux pas demander de carte de séjour étudiant ni d’assurance maladie non plus. Ce qui me tracasse le plus, c’est si jamais je tombe malade.

Rechercher une formation coûte que coûte

Après le refus de l’université, je me suis mis à faire des recherches tous les jours pour trouver une formation qui m’accepte en cours d’année : lycées, écoles…

J’ai cherché toutes celles qui pouvaient proposer des rentrées décalées. Il y avait des écoles privées, mais ça coûtait trop cher pour moi. Si mes parents avaient de l’argent je me serais inscrit dans une école comme ça.

Grâce à un ami, j’ai entendu parler d’un lycée professionnel dans l’Est de la France, où j’ai pu m’inscrire en BTS comptabilité et gestion après avoir présenté mon dossier scolaire et passé un entretien. J’ai effectué ma première journée de classe aujourd’hui.

Ça n’est pas ce que j’avais imaginé dans l’idéal, mais c’est mieux que de rester déscolarisé. J’espère pouvoir m’inscrire à l’université dans deux ans, après avoir validé ce BTS.

Dès que j’ai su que j’étais pris en BTS, j’ai trouvé un logement chez une connaissance dans l’Est de la France. Je préfèrerais louer une chambre mais je n’ai aucun revenu pour le moment. Quand j’aurai le certificat d’inscription de mon lycée, je pourrai enfin le déposer à l’Assurance maladie pour y être enregistré. J’ai besoin d’avoir un numéro de sécurité social pour trouver un job étudiant.

La vie est difficile ici si tu n’as pas tes parents avec toi. Je trouve qu’il faut avoir un état d’esprit très fort pour s’en sortir. J’ai eu de la chance de trouver cette formation, plusieurs amis sénégalais ont eu le même problème que moi. Ils cherchent toujours une université ou autre chose. Je ne sais pas comment ils vont s’en sortir, s’ils vont rester sans les papiers ou rentrer au Sénégal. »

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Written by Arame

CREDILA

FSJP: Préparation concours d’agrégation CAMES 2021

Manuscrits islamiques/colloque Science politique/Congrès de fondation de l’AIGF/Symposium des études transrégionales/Esthétique de l’Environnement/SARIS/Société sénégalaise d'Immunologie/conférence CODATU/colloque sur Africana.Figures/AWAU-Appel à communications/Congrès d'AMENET/École Doctorale Arts/Archives de Thiaaroye 44/Colloque annuel et Assemblée générale/Colloque Afriques Transatlantiques/colloque Comtecdev/Colloque IPAPE 2019/Conférence Internationale IRSEC’18

Appel à contributions « Revue Sciences et Techniques du Langage N° 16 »