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Géothermie : le Kenya, premier producteur en Afrique

Géothermie
Le Kenya confirme sa place de leader en Afrique dans le domaine de la géothermie. Le pays occupe même la neuvième place au niveau mondial, avec une capacité de 700 MW. L’exploitation de cette énergie augmentera encore dans les années à venir, notamment dans les immenses gisements de la vallée du Grand Rift.

En 2018, le Kenya est encore et toujours le premier producteur d’énergie géothermique d’Afrique. Sa capacité de production est passée de 620 MW en 2017 à 700 MW, soit 30% du mix énergétique kenyan. Si la concurrence sur le continent n’est pas franchement rude -le seul autre pays à exploiter, pour l’instant, cette ressource est l’Éthiopie (avec seulement 7 MW)-, ce résultat est toutefois loin d’être anecdotique.

Selon le rapport Renewables global status, le Kenya occupe en effet dans ce domaine le neuvième rang à l’international. Si les États-Unis font la course seuls en tête (2.500 MW), suivis des Philippines (1.900 MW) et de l’Indonésie (1.800 MW), la première économie d’Afrique de l’Est se rapproche de la Turquie (1.100 MW), de la Nouvelle-Zélande (1.000 MW), du Mexique (900 MW, de l’Italie (800 MW), et de l’Islande (750 MW). Et reste encore loin devant le Japon (500 MW), qui stagne à la dixième place de ce classement. Contrairement à l’éolien, au solaire, ou encore à l’hydraulique, la géothermie reste une énergie renouvelable peu connue et mal définie.

Elle consiste à exploiter la chaleur naturellement contenue dans le sol pour le chauffage ou pour produire de l’électricité. Pour les pays d’Afrique de l’Est, où les phénomènes telluriques débouchent régulièrement sur des hausses importantes de la température souterraine, cette technologie s’est imposée comme une solution d’avenir.

Un pays précurseur

Au Kenya, le potentiel de la géothermie est immense, notamment dans les gisements de la vallée du Grand Rift. Ce sont eux qui doivent en grande partie permettre au pays d’augmenter encore sa capacité de production géothermique dans les années à venir. « Le Kenya est le premier pays au monde à avoir mis en place des centrales dites wellhead, qui permettent une exploitation plus rapide des puits forés », explique Camille Defard dans une note du Ministère de l’Économie et des Finances. Un rôle de précurseur, qui explique qu’il « hébergera prochainement le Centre d’excellence africain pour la géothermie, avec le soutien du Programme des Nations-unies pour l’environnement ».

Une décision politique forte, qui récompense des années de politique énergétique volontariste. Une politique dont l’objectif est d’atteindre une capacité de production de 5 GW d’ici 2030, avec une première étape à 2 GW en 2022.

Parmi les projets actuellement en cours, citons celui de la centrale géothermique d’Olkaria V (capacité : 168 MW), ou encore celle de Menengai, dont l’ensemble des infrastructures devraient frôler les 400 MW de puissance. Premier de sa classe en Afrique, le Kenya donne également des idées à ses voisins. Plusieurs -dont l’Éthiopie déjà citée, mais également l’Érythrée, Djibouti, ou encore la Tanzanie- ont lancé des programmes d’exploitation de l’énergie géothermique.

 

afrique.latribune.

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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