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Journée de la femme : ça bouge au Département de Géographie !

À l’initiative du Chef de Département et de ses collègues enseignantes, le Département de Géographie a célébré de façon sobre mais engageante la journée internationale de la femme. Officialisée par les Nations Unies depuis 1977, cette journée fait partie des 87 journées internationales initiées ou reconnues par l’ONU. Elle est célébrée à travers le monde à la date du 8 mars de chaque année. Etant donné que le 8 mars 2015 correspond à un dimanche, le Département a du anticiper en organisant une rencontre le samedi 7 mars au Laboratoire de Géographie Humaine – Professeur Cheikh Ba. Des réflexions scientifiques à la dégustation de « Douceurs made by Salimata », en passant par des idées de plaidoyer et la démonstration du savoir-faire féminin, rien n’a été négligé au cours de cette rencontre qui s’est révélée tout simplement… territo-rialisée.

Au début était le verbe

Mme Ndiaye

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Pilier essentiel du fonctionnement de l’institution, les femmes du Département de Géographie n’ont pas tenu à être en reste lors de l’édition 2015 de la journée internationale qui leur est dédiée. Mais leur activité fût plutôt singulière, voire sans commune mesure avec la manière dont cette journée est généralement pratiquée au niveau national et international. En lieu et place d’une réaffirmation de leur rôle à l’échelle de l’institution ou d’une quelconque revendication du respect qui leur est légitimement dû, elles se sont inscrites, suivant une démarche de leadership avéré, dans une perspective de reconnaissance. Reconnaissance, d’abord, de leur apport incommensurable dans tous les chantiers de réflexion et d’action que le Département de Géographie initie. Reconnaissance, ensuite de leur présence dynamique et pleine d’enthousiasme dans la vie du Département. Reconnaissance, enfin, de l’excellence des relations qu’elles entretiennent avec leurs collègues enseignants qui ne leur opposent du reste aucune forme de discrimination.

Dans son allocution, le Chef du département, le Pr. Aminata Ndiaye, est revenue largement sur ces points d’intérêt, après avoir rappelé avec brio la signification que le thème de la journée revêt pour elle. « Autonomisation des femmes – Autonomisation de l’humanité : Imaginez ! ».  A l’évidence, un thème aussi bien orchestré ne peut laisser un esprit rompu à la critique dans l’indifférence. Allons imaginons !

Le Pr. Aminata Ndiaye déduit, après une réflexion dense et intense, que « l’Autonomisation des femmes n’est rien d’autre que la mise en place d’une stratégie qui permettrait d’accélérer les prises de décisions. Tout simplement parce que celles-ci se feraient dans une entente cordiale et sincèrement ». Bien qu’il existe des avancées notoires dans plusieurs domaines, il importe de souligner la persistance d’une réelle discrimination de genre dans certains pays, y compris le Sénégal. A titre d’exemple, le Pr. Ndiaye a évoqué un certain nombre de faits qui méritent de l’attention de la part des chercheurs et des décideurs, notamment dans le cadre du dialogue qui doit être continuellement entretenu en vue de répondre aux exigences du développement.

20150307_120926Si à l’échelle nationale l’aboutissement de certains combats menés par les femmes a permis la mise en place d’instruments juridiques imposant finalement le respect de quelques équilibres de genre (loi sur la parité par exemple), le Pr. Ndiaye a souligné, pour s’en réjouir, qu’au Département de Géographie, aucune loi n’a été nécessaire pour parvenir à la situation d’équité qui y prévaut. C’est plutôt des critères reposant avant tout su l’excellence qui ont présidé à la présence des femmes au sein de l’institution. A titre d’illustration, sur une période de 20 ans, soit de 1995 à 2015, l’effectif des enseignantes s’est accru jusqu’à 8. Sur ce point, le Pr. Ndiaye précise : « nous ne souffrons d’aucune discrimination ». Des messages de paix et d’espoir, des recommandations aux décideurs politiques ainsi que des voeux les meilleurs adressés aux frères, époux, pères, grands-pères, amis, fils et collègues d’ici et d’ailleurs ont consacré la fin du propos de Madame Ndiaye. [Télécharger le Discours intégral de Mme Ndiaye]

A la suite du Chef de Département, les discours qui ont été livrés sont ceux du Professeur Paul Ndiaye, empêché à l’occasion mais qui a tenu à faire parvenir à ses collègues des mots vibrants de générosité. Lu par Mme Diatou Thiaw, son texte dit ceci :

« Quelle excellente idée de célébrer la journée de la femme ! Bonne fête à la « moitié du ciel » en ce jour où, pour la première fois, la « moitié de la terre » du Département manifeste avec originalité la réalité de sa présence ! Au rythme où vont les choses, une journée ne suffira pas pour rappeler le long chemin parcouru : la pionnière Suzanne DAVEAU a été bien relayée par une multitude de bonnes géographes bientôt en mesure de faire une majorité… Encore une fois, BONNE FÊTE chères collègues ! »

20150307_121132Ce fut ensuite le tour de M. Yakham Diop de rendre hommage à ses collègues enseignantes et, à travers elles, à l’ensemble de ces créatures réputées dans l’usage de la tendresse pour atteindre la perfection. « Avec mes hommages anticipés », avait-il écrit, « je vous dédie ces quelques traits qui ne sont pas dicibles, car leur sonorité n’est perceptible que dans le battement des cœurs…

Die dicta, res pulchra est
Daignez recevoir dans vos tendres phalanges
Les prémisses subliminales d’une ode ondoyante de nos vœux et prières
Laissez éclore en vos cœurs singuliers
Les roses polychromes des fragiles certitudes de l’infini ressac de nos desseins
Huit rameaux de Mars dans la naïve poésie (création)
Des tresses en faisceau, charpente de mnésis (mémoire)
Une corbeille de parfum, une toile de senteurs, tissu de bonheur pour l’ésthésis (ce qui n’a pas de valeur).
Cano sorores.
Cras…. »
Arriva alors l’action
Qui a dit que les femmes qui travaillent ne savent rien faire à la maison ? Michel Eyquem de Montaigne n’avait-il pas enseigné que « la plus utile et honorable science et occupation à une femme, c’est la science du ménage » ? Et cela devient subitement passionnant, disons plutôt interpellateur. Il fallait voir !
Suite à un brillant exposé de Madame Salimata Wade autour des habitudes culinaires et de la problématique de valorisation des produits locaux dans une perspective de souveraineté alimentaire, ce fut autour à Ndèye Ngom d’entrer en scène. Pour faire quoi ? De la démonstration ! Admirez !
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Et puis, surprise !
A la demande de quelques collègues, toutes les enseignantes présentes à cette journée ont été invitées finalement à procéder à une démonstration de leur savoir-faire, tout comme Ndèye Ngom qui s’était brillamment illustrée à l’avance. Le but du jeu est simple, mais révélateur des talents invisibles de ces vaillantes dames qui passent le plus clair de leur temps dans les chantiers de la construction de l’intelligence collective. La prouesse à accomplir consiste juste à faire tournoyer, sans faire de casses, la petite calebasse contenant la farine de mil pour les besoins de fabrication du couscous. Ndèye Ngom, elle, s’en était bien sortie comme une digne fille du terroir sérère. Mais heureusement que les autres collègues aussi s’en tirèrent sans dégât. Afin, presque sans dégât ! Jugez par vous-même !
Le temps de la dégustation
Avez-vous raté la dégustation subrepticement annoncée dans le programme de cette rencontre ? Alors vous aurez raison de croire que vous avez aussi manqué une des meilleures affaires culinaires du siècle. Du couscous à la sauce mbuum à la fine bouillie de mil au lait, en passant par les divers parfums de jus locaux et de tisanes, Salimata n’a pas lésiné sur les moyens pour convaincre l’assistance de la nécessité de se tourner résolument vers le « consommer local ». À travers cette séance de dégustation, c’est en réalité d’autres types de talents qui se sont révélés chez les uns et les autres. Mais je me suis bien gardé de les commenter, préférant uniquement prendre des images que je partage finalement avec vous.
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Un reportage de I. Sylla
geographie-ucad.org