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Journée de solidarité africaine : Pour une meilleure prise en charge des réfugiés

Journée de solidarité africaine

Pour une meilleure prise en charge de la question des réfugiés, l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) appelle les gouvernements africains à plus de solidarité et d’attention.

Le nombre de réfugiés africains ne cesse de croître. Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, des records élevés de déplacements sont enregistrés : 67,7 millions de personnes dans le monde ont été contraintes de fuir leur foyer et près de 22,5 millions d’entre elles sont devenues réfugiées, dont plus de la moitié a moins de 18 ans. Aussi, dans le monde, il est noté 10 millions de personnes apatrides privées de nationalité et d’accès aux droits élémentaires comme l’éducation, les soins de santé, l’emploi et la liberté de circulation.

Le continent qui accueille le plus de déracinés est l’Afrique avec un taux de 30%, suivi du Moyen-Orient et de l’Amérique du Nord (26%) et de l’Europe (17%). Une situation qui expose les concernés et le continent noir à toutes sortes de fléaux. Et l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) a saisi l’occasion de la Journée internationale des réfugiés, qui coïncide depuis 2001 avec la Journée du réfugié africain du 20 juin, pour tirer la sonnette d’alarme. Selon le communiqué dont nous avons reçu copie, « au Sénégal, 14.725 réfugiés et 3.313 demandeurs d’asile de diverses nationalités ont été enregistrés, principalement originaires de Mauritanie ». D’après l’Adha, nombre de réfugiés choisissent le Sénégal en raison de son système politique. «Malgré les efforts consentis par les autorités sénégalaises, il faut noter que les demandeurs d’asile sont confrontés à quelques difficultés liées à la procédure de détermination du statut de réfugié et à la reconnaissance des documents dans certaines institutions privées.

Traitement lent des dossiers
La Guinée-Bissau et la Gambie accueillent quelque 8.500 réfugiés originaires de la région de Casamance, au Sénégal. La majorité de ces réfugiés, qui sont arrivés il y a plus de 20 ans, sont bien installés dans des villages à travers les zones rurales car ils sont agriculteurs et partagent avec la population locale une même ethnicité ainsi que des affinités dans la culture, le mode de vie, les moyens de subsistance et la langue », indique ledit document.
Même s’ils sont parfois très bien installés dans leur nouveau terroir, les réfugiés ne sont pas reconnus comme tels. En effet, pour l’Adha, le délai de traitement des dossiers des demandeurs d’asile peut attendre parfois trois ans avant de recevoir une décision de la part de la Commission nationale d’éligibilité. « Il faut une législation qui fixerait un délai pour le traitement des demandes d’asile», suggère-t-on. Par ailleurs, l’Adha recommande au gouvernement sénégalais d’encourager « l’inclusion des réfugiés de longue date dans la nouvelle politique de santé »…

Nous demandons aux dirigeants africains de s’efforcer à résoudre l’épineuse question des réfugiés en s’attaquant aux causes profondes du déracinement des populations, à savoir, les conflits, les crises, les violations massives des droits humains », plaide l’Adha.

Par ailleurs, elle suggère d’intégrer dans la législation un système d’aide pendant la durée de la procédure de demande d’asile… Enfin l’Adha recommande, pour mieux prendre en charge la problématique des réfugiés, le modèle ougandais qui facilite l’accueil, la protection mais aussi l’insertion de ces personnes vulnérables, en allouant des terres à chaque famille de réfugiés à l’arrivée, afin de construire des abris individuels et de cultiver ».

Lesoleil.sn

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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