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Le GEPES et le CRDI étalent la question des violences faites aux femmes

La question des violences basées sur le genre est toujours vécue au Sénégal. Les femmes du GEPES et le CRDI sont dans une démarche d’endiguer le fléau après 30 mois de recherche sur la question.

Les femmes du  groupe d’étude et de recherche genre et société de l’Ugb (GEPES ) et le centre pour la recherche et du développement international (CRDI) ont procédé ce jeudi à la cérémonie d’ouverture de l’atelier national de restitution et de validation des résultats de la recherche sur  «Les violences basées sur le genre au Sénégal : la prévention comme alternative aux périls de justice et de sécurité». Il s’agit d’une recherche subventionnée pour l’université Gaston Berger Saint-Louis par le centre pour la recherche et du développement international (CRDI) qui a duré 30mois. Pendant cette période, il a été question de cerner les différentes dimensions de violences basées sur le genre au Sénégal. Mais aussi d’essayer de changer de paradigme pour cesser cette approche qui cantonne les violences dans l’espace domestique, l’espace public, le milieu professionnel, de formation et  saisir l’entièreté des facteurs de production des violences basées sur le genre. « C’est un problème de société réel qui a une ampleur certaine et qui mérite l’attention des chercheurs et des journalistes, des pouvoirs publics qui sont les premiers acteurs car L’État à la charge de garantir la sécurité des citoyen, la justice pour tous» a rappelé Fatou Diop Sall Directrice du GEPES .

À l’image de la communauté internationale, le Sénégal est confronté ces dernières années à une recrudescence des violences faites aux femmes et aux filles. Le nombre de cas de violence enregistré dans les tribunaux a plus que doublé en l’espace de cinq (5) ans selon une étude commanditée par Onufemmes en 2012. Les violences physiques (violence sexuel, coup et blessures, meurtre), violences psychologiques, économiques, morales, violences verbales et les violences sociales qui recouvrent les cas de mariages précoces, les pratiques de mutilation génitale qui existent malgré la loi de 1999 voté au Sénégal. Selon Coumba Thiam Ngom, Directrice de la famille, ces violences qui ont un impact négatif sur la vie et la santé physique et morale des femmes et des filles constituent un frein à leur épanouissement et pleine participation au processus de développement du pays.

Ainsi, les résultats de cette recherche confirment l’ampleur des violences basées sur le genre, la production de violence en milieu professionnel et de formation, dans l’espace domestique avec 55 % personnes victimes et à majorité de femmes et filles entre 20 et 40ans. Cette étude a été également axée sur les mécanismes de prévention avec l’initiative d’une plateforme web et sena qui est un outil de vaille et d’alerte dans le but d’éradiquer le phénomène.

Written by Abdallah Sarr

Reporter au Journal Universitaire. Spécialisé sur les questions de l'éducation et de l'enseignement supérieur.

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