in

Article 26 du Concours : Les conditions d’étude et niveau des étudiants

Classement des universités 2017

Le Journal Universitaire vous présente le 26e article reçu dans le cadre du concours de rédaction d’articles lancé par le Groupe PRÉCISION. L’intitulé de cette contribution est «les Conditions d’étude et niveau des étudiants ». L’auteur s’appelle Mamadou Same THIAM.

………………………………………….

Les conditions d’étude et niveau des étudiants

La vie de l’élève se convertit en une autre après l’obtention de son baccalauréat. Ce dernier lui offre le passeport pour franchir les frontières et atterrir dans un nouvel environnement (l’Université), embrasser de nouvelles études (Etudes Supérieures). Les études supérieures s’assujettissent à l’élève du fait que le monde du travail devient exigeant, une compétition sur les places de plus en plus chères à prendre. Chaque élève prétend continuer à persévérer là où les autres ont déjà abandonné.

Le rêve devient une réalité, le moment tant attendu de sa vie, mais cette fois-ci en s’appuyant sur des faits réels à savoir la vie au campus social, les cours magistraux, les restaurants universitaires et autres.

De bonnes conditions d’étude constituent des éléments cruciaux pour le bon déroulement des études. Malheureusement, à l’université de Dakar par exemple les logements ne satisfont pas le nombre excessif d’étudiants qui ne cesse de croître causant un encombrement des chambres, assimilable à l’atmosphère de prison. Cela se justifie du fait que ceux qui codifient par mérite sont contraints d’héberger, par solidarité, un ami qui se trouve dans le besoin et qui n’a parfois aucune connaissance dans cette nouvelle cité. Pour manger à sa faim, il faut faire la queue au niveau des restaurants universitaires et y passer beaucoup de temps. La qualité des plats servis laisse à désirer, d’où le slogan « Leek Mougn Dem ». Mais cela nuit, sans doute, au corps sain de l’étudiant qui ne parvient guère à rester en forme et évoluer dans ses études.

Du coté pédagogique, en général les amphithéâtres où doivent se tenir les cours magistraux ne peuvent contenir tout le nombre d’étudiants, surtout les premières années qui ne respectent pas le groupe auquel ils ont été assignés par choix du professeur à suivre. Les amphis sont insuffisants, ce qui justifie que des départements quittent « leur espace » pour espérer un cadre pour réaliser leurs cours.

Cette vie constitue un véritable calvaire pour beaucoup d’étudiants qui n’ont pas les moyens de les surpasser, surtout quand ils sont non boursiers, et même dans le cas contraire celle-ci ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins.

Dans de telles conditions d’étude, l’atmosphère est-il favorable à un bon niveau de l’étudiant ?

Evidemment, le niveau a sans doute baissé, car les éléments qui permettent de construire cet escalier vers la réussite imaginée sont paralysés. La motivation n’est plus et il va falloir des réformes ou quelque chose de fort pour booster les étudiants et réhausser le niveau. Faire des cours sans passion qui ne vous donne plus le goût d’y assister ou bien même avoir parfois cette impression de perdre son temps dans cette cité, ce qui fait pencher beaucoup à aller tenter leur chance sur les concours. D’autres, même avec des potentialités depuis le lycée se perdent, car naissent de nouvelles habitudes qui ne fonctionnent pas comme vouées ou souhaitées.

Au-delà de tout ça « Thiono dou réer boromam » disent les wolof, pour dire que les efforts fournis finiront par payer. Il ne peut y avoir un changement brusque de ces situations car même Paris ne s’est pas fait en un jour.

Cependant, ne devrait-on pas cultiver chez soi cet état d’esprit à fournir les efforts, se donner la peine et se porter volontaire parmi les acteurs de demain pour garantir un changement radical du système éducatif à nos frères et sœur qui nous suivront ?

One Comment

Bibliothèque universitaire de l Ucad

Article 25 du Concours : Université Cheikh Anta Diop, Désespoir

employabilité des jeunes/Taux de chômage

Article 27 du Concours : Les problèmes et solutions de l’insertion des jeunes diplômés