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Les couloirs du pavillon A : lieux d’habitation de groupe d’étudiants désorientés

A l’heure du réveil, difficile de se balader tranquillement dans les couloirs du pavillon A. De nombreux matelas à terre, tantes et entre autres abris provisoires, tel est le décor qui campe le plus gros bâtiment du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Une situation qui ne cesse de prendre de l’ampleur depuis que les codifications ont été officialisées. Si certains ont pu bénéficier de logements, ces derniers demeurent introuvables pour d’autres qui se retrouvent, nuit et jour, dans les couloirs. Ils sont nombreux à vivre cette situation qui ne rime pas avec les études, mais ils y sont malgré eux.

Le constat est clair que la demande est largement au-dessus de l’offre, ce qui ne permet pas à tout le monde d’être logé. Étudiant en première année à la faculté de droit, Mamadou Diop nous livre ses impressions « Si nous sommes là, ce n’est pas parce que nous l’avons voulu, mais c’est juste que nous ne savons plus à quel saint nous vouer ». Conscient que les couloirs ne sont pas faits à cet effet, il ne songe pas à les quitter, malgré les risques qu’il encoure. En effet, faire la navette n’est pas chose aisée, surtout quand on habite loin de l’UCAD, pour ceux qui ont des parents à Dakar. « Psychologiquement, je ne suis pas tranquille, car je n’ai jamais travaillé dans ces conditions mais, comme on dit, situation oblige » ajoute-t-il.

Au deuxième étage tout comme au premier, la situation demeure pareille. Un étudiant qui préfère rester dans l’anonymat explique en ces termes : « Nous sommes conscients de tous les risques mais nous n’avons pas le choix. Souvent, on surveille les bagages à tour de rôle quand on n’a pas quelqu’un à qui on peut les confier. En ce qui me concerne, je pars rarement en week-end chez des parents dans la banlieue, car ce n’est pas évident de faire la navette tous les jours ».

Entre les problèmes d’hébergement, de transport et de concentration, chacun justifie les raisons de sa présence au niveau des couloirs. Mais il convient de reconnaître qu’il est difficile de faire des résultats dans un environnement où sécurité et hygiène de vie font défaut.

Written by Djiby Diongue

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