Dans le cadre du soutien stratégique à l’approvisionnement alimentaire institutionnel pour les initiatives d’alimentation scolaire à base de produits locaux menées par les Gouvernements, une rencontre sur l’alignement des règles et des pratiques de passation des marchés publics s’est tenue à Dakar. Cette rencontre entre dans le cadre du projet PAA-Afrique « achats locaux d’aliments » qui vise à relier l’agriculture paysanne à l’alimentation scolaire à travers l’approvisionnement alimentaire local.
L’objectif du Programme de Promotion des Achats locaux d’aliments pour l’aide alimentaire en Afrique (PAA-Afrique), est d’accroitre la productivité agricole, améliorer l’accès des exploitations agricoles familiales aux marchés institutionnels en vue de réduire la pauvreté en milieu rural, améliorer la résilience, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages vulnérables et des enfants scolarisés. Selon la représentante de la FAO au Sénégal, Priya Gajraj, la stratégie du PAA consiste à approvisionner les programmes de cantines scolaires et d’assistance alimentaire à partir de produits locaux provenant des exploitations agricoles familiales, souvent confrontées à des difficultés d’accès versus de commercialisation. «Ledit programme permet de faire face aux grand défis que sont l’insécurité alimentaire, la malnutrition, la pauvreté, l’adaptation au changement climatique », dit-elle. A l’en croire, cette rencontre vise à instaurer un dialogue entre les parties prenantes susceptibles d’éclairer les décideurs sur les voies et les moyens d’instaurer un environnement des marchés institutionnels alimentaires plus favorables, aussi bien pour l’offre (petits producteurs et leurs organisations) que pour la demande (par exemple les cantines scolaires).
« Malgré les vraies opportunités de mise en échelle du PAA au Sénégal, il subsiste un certain nombre d’obstacles qui expliquent actuellement la marginalisation des organisations de producteurs et les petits exploitants agricoles vis-à-vis des marchés institutionnels alimentaires. Il s’agit du code des marchés publics qui offre peu d’opportunités aux petits producteurs agricoles, l’absence d’outils de contractualisation appropriés, l’absence de guide de manuel procédures pour encadrer les achats locaux auprès des petits producteurs, l’absence d’une plateforme opérationnelle des acteurs en charge des achats locaux, entre autres », renseigne la représentante de la FAO.
Pour Abdoulaye Thiam, expert à la FAO, ce projet intervient dans les régions de Kédougou, de Matam, de Saint-Louis, de Ziguinchor, Sédhiou et de Kolda pour montant global de 22 milliards FCfa. « Il permet aux agriculteurs locaux d’atteindre les marchés et ouvre des fenêtres aux acteurs locaux », dit-il.
rewmi.com