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Paludisme en Afrique : les chiffres clés du rapport de l’OMS

Paludisme en Afrique/MIM 2018 Dakar/lutte contre le paludisme

L’Organisation mondiale de la santé a publié son rapport annuel sur le paludisme le 19 novembre. Si le nombre de cas à l’échelle semble stagner par rapport à 2017 et même diminuer sur certains continent, l’Afrique reste en première ligne face au fléau.

C’est un rapport alarmant qu’a publié l’Organisation mondiale de la santé, lundi 19 novembre. « Le monde fait face à une nouvelle réalité: avec la stagnation des progrès, nous risquons de dilapider des années de travail, d’investissements et de succès dans la réduction du nombre des personnes souffrant de cette maladie», alerte le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, dans le communiqué introductif du rapport.

Si les données concernant la période 2015-2017 ne permettent pas de souligner de réels progrès vers une diminution du nombre de cas de paludisme dans le monde, ce nouveau rapport de l’OMS vient confirmer la tendance entrevue l’an passé, à savoir que l’objectif essentiel de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 – « réduire les cas et les décès dus au paludisme » d’au moins 40 % d’ici à 2020 -, ne sera pas atteint.

En 2017, 219 millions de cas ont été recensés par l’OMS, tandis que le paludisme a causé la mort de 435 000 personnes cette année. L’Afrique reste le continent le plus touché par la maladie. Tour d’horizon des chiffres clés pour le continent.

• 92 % de cas en Afrique

Au niveau mondial l’OMS recense dans son rapport une légère augmentation du nombre de cas de paludisme en 2017 avec 219 millions de personnes touchées contre 217 millions en 2016. 92 % de ces cas se trouvent en Afrique, soit 200 millions de victimes. Un chiffre qui place le continent loin devant l’Asie du Sud-Est (5%) et la région de Méditerranée orientale (2%).

• 47 % des cas dans quatre pays

80% des cas de paludisme en 2017 sont concentrés en une quinzaine de pays d’Afrique subsaharienne et l’Inde. 47 % du nombre total de cas sont situés dans quatre pays du continent : le Nigeria (25%), la République démocratique du Congo (11%), le Mozambique (5%) et l’Ouganda (4%).

L’Inde compte pour 4% des cas, mais, contrairement au pays d’Afrique où le paludisme sévit le plus, le nombre de personnes touchées y a diminué de 24% entre 2016 et 2017.

• 93 % des décès en Afrique

À l’échelle mondiale, le nombre de décès liés au paludisme a connu une légère baisse par rapport à 2016, avec 435 000 morts en 2017 contre 451 000 l’année précédente. Un chiffre à mettre en perspective avec les 607 000 décès enregistrés en 2010.

Pour autant, l’Afrique enregistre à elle seule 93 % de ces décès. Signe positif, cependant, la baisse de la mortalité observée au niveau mondial a été particulièrement forte sur le continent, qui compte pour 88% des 172 000 morts en moins constatés depuis 2010.

• 6 pays africains concentre la moitié des décès

Six pays africains réunissent 49 % des décès dus à la maladie. Le Nigeria (19 %), la République démocratique du Congo (11 %), le Burkina Faso (6 %), la République-Unie de Tanzanie (5 %), la Sierra Leone (4 %) et le Niger (4 %)

• 2,2 milliards de dollars

La baisse de l’investissement est l’une des principales sources d’inquiétudes relevées dans le rapport de l’OMS. 3,1 milliards de dollars ont été investis au total par les gouvernements des pays d’endémie et les partenaires internationaux pour le contrôle et l’élimination du paludisme, soit un peu plus qu’en 2016.

De ce budget, 2,2 milliards de dollars des investissements réalisés sur l’année ont été fait en direction de l’Afrique, contre 300 millions pour l’Asie du Sud-Est. Les États-Unis restent les principaux bailleurs de fonds internationaux (1,2 milliards de dollars). « Même si le financement de la lutte contre la paludisme est relativement stable depuis 2010, les investissements consentis en 2017 sont loin d’atteindre le niveau requis », estime l’agence de l’ONU.

• 95 % de baisse de financement au Congo

Dans 24 des 41 pays où le paludisme sévit le plus, lesquels dépendent en principalement des financements externes pour lutter contre le paludisme, le niveau moyen de financement disponible par personne à risque a diminué sur la période 2015-2017 par rapport à 2012- 2014. La baisse oscille entre 95 % (au Congo, la plus forte) et 1 % (en Ouganda, la plus faible).

• 50 % de la population sous moustiquaires

Le rapport de l’OMS estime que 50 % de la population en Afrique à risque dort sous moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) contre 29% en 2010. La part de la population à risque protégée par pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide a en revanche diminué, puisque cette mesure préventive concernait 80 millions de personnes sur le continent en 2010 contre 64 millions en 2017.

L’OMS met en cause « l’accès et l’utilisation des interventions et outils antipaludiques essentiels » qui sont « insuffisants ». « L’émergence continue de la résistance du parasite aux médicaments antipaludiques et la résistance du moustique aux insecticides menacent les progrès futurs », prévient l’OMS.

• 436 000 cas en moins au Rwanda

Parmi les rares bonnes nouvelles à souligner dans le rapport, le Rwanda et l’Éthiopie ont respectivement enregistrés une baisse de 436 000 et 240 000 cas par rapport à 2016. Preuve que la lutte progresse à certains endroits, même si les objectifs de l’OMS sont loin d’être atteints.

 

jeuneafrique.com

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

Ingénieure Développeuse/Stagiaire Ingénieur Maintenance IT/Ingénieur Intégration Logicielle/Architecte Big Data/Ingénieur en Réseau et Télécoms/Ingénieur systèmes et stockage/Stagiaires en Réseaux Informatiques/Administrateurs Systèmes et Réseaux/Technicien Supérieur en Informatique & Télécoms/recrute un Ingénieur Réseau et Systèmes/Ingénieur Réseaux et Sécurité Informatique/Ingénieur Opérationnel CS/Ingénieur Réseau-TX Lead/Ingénieur en intégration/Ingénieur maintenance réseau télécoms/Ingénieur Déploiement Télécoms

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