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Pèlerinage à La Mecque pour deux millions de musulmans

Pèlerinage à La Mecque

L’organisation de ce gigantesque rassemblement religieux est un défi logistique pour les autorités d’Arabie saoudite.

Plus de deux millions de fidèles ont entamé dimanche 19 août, dans un climat de ferveur et sous un soleil de plomb, le pèlerinage annuel à La Mecque, en Arabie saoudite. Un véritable défi logistique pour les autorités locales.

Le hadj est l’un des cinq piliers de l’islam. Tout musulman est censé l’accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens.

C’est « le rêve de tout musulman de venir ici », c’est « l’ultime voyage, explique Soliman Ben Mohri, commerçant de 53 ans originaire de Boulogne-sur-Mer, en France. Nous sommes émus» « Je me sens si chanceuse », s’enthousiasme Nazia Noor, une Néo-Zélandaise de 36 ans, en poussant son père dans une chaise roulante. Saidou Boureima, un pèlerin du Niger, dit, lui, s’attendre à un parcours difficile : « Je me suis préparé en faisant du sport avant. Si Dieu veut, on pourra tenir. »

Les mouvements de pèlerins s’effectuent dans un climat de ferveur, dans une chaleur étouffante, alors que la température excède largement les 40 °C. Certains sont équipés de parapluies pour se protéger du soleil.

Protestations du Qatar

Les pèlerins viennent à La Mecque, dans l’ouest du royaume, des quatre coins de la planète. Mais, parmi les plus gros contingents, figurent ceux d’Egypte, d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh et du Soudan, ont précisé les autorités.

Pour la deuxième année consécutive, le Qatar s’est plaint du fait que ses citoyens soient privés de hadj sur fond de crise diplomatique avec Riyad. Les autorités saoudiennes accusent, au contraire, Doha d’entraver le déplacement de ses citoyens vers les lieux saints. Quelque 1 200 citoyens du Qatar devraient en principe pouvoir participer au hadj, selon un système de quotas par pays, mais des Qataris se sont plaints de l’impossibilité de s’inscrire sur un site Web du ministère saoudien du pèlerinage.

Les fidèles se sont rendus dimanche dans la vallée proche de Mina, à travers le lieu-dit de Mozdalifa où ils devaient passer la nuit avant le stationnement sur le mont Arafat, temps fort du hadj. C’est sur ce mont que le prophète Mahomet a prononcé son dernier sermon et c’est là que les pèlerins passeront une journée de prières et d’invocations en sollicitant la clémence d’Allah. Le pèlerinage se terminera avec l’Aïd Al-Adha, une fête de trois jours suivie par le rituel de la « lapidation de Satan ».

Au fil des ans, le hadj a pris une dimension de plus en plus high-tech avec une multiplication d’applications mobiles pour aider les fidèles à comprendre les instructions, à trouver leur chemin ou obtenir des soins médicaux d’urgence auprès du Croissant-Rouge saoudien. De plus, une brigade de traducteurs est à pied d’œuvre pour aider les fidèles musulmans non arabophones qui viennent du monde entier et parlent une douzaine de langues.

Les autorités ont également amélioré la sécurité après une série de drames ces dernières années. En 2015, le pèlerinage avait été endeuillé par une gigantesque bousculade qui avait fait quelque 2 300 morts, dont des centaines d’Iraniens.

Un royaume en pleine transformation

Le hadj de 2018 se déroule alors que l’Arabie saoudite, royaume ultra-conservateur, est en pleine transformation avec des réformes concernant les femmes qui ont été finalement autorisées à conduire. Dans le même temps, les autorités font preuve d’une grande fermeté face à toute voie dissidente. La religion conserve une place centrale dans la société.

Le jeune prince héritier Mohammed Ben Salman, fils du roi et inspirateur des réformes, a clamé la volonté de son pays de « renouer avec un islam modéré et tolérant », tout en multipliant les arrestations dans les milieux dissidents, y compris parmi les défenseurs des droits de l’homme et les religieux critiques.

Le pèlerinage a lieu également en pleine guerre au Yémen, où l’Arabie saoudite intervient contre des rebelles soutenus par l’Iran, le grand rival régional de Riyad.

Lemonde.fr

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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