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Pluton n’aurait jamais dû être rétrogradée en « planète naine », selon une étude

Pluton

Déchue en 2006, Pluton aurait dû rester classée comme planète, estime une étude de l’université de Floride, qui s’appuie sur les publications scientifiques.

En août 2006, l’Union astronomique internationale (UAI) a établi comme définition d’une planète le fait qu’elle élimine de son orbite les autres corps célestes. De ce fait, l’organisation a retiré à Pluton son statut de 9e planète du système solaire, parce qu’elle subit l’influence gravitationnelle de Neptune et qu’elle partage son orbite avec des corps célestes de la ceinture de Kuiper.

Cette décision de déclasser Pluton, rétrogradée en « planète naine », était une erreur, selon une étude publiée dans le journal « Icarus ».

« Un concept que personne n’emploie »

Dirigée par le planétologue Philip Metzger – un ancien de la Nasa –, de l’université de Floride centrale (UFC), cette étude souligne que la norme retenue en 2006 n’est pas validée par la littérature scientifique. Une seule publication en deux siècles de textes étudiés pour cette recherche a utilisé cet argument, en 1802.

Metzger commente :

« La définition de l’UAI voudrait dire que l’objet fondamental de la science planétaire, la planète, est censé être défini sur la base d’un concept que personne n’emploie dans ses recherches. Et cela mettrait de côté la deuxième planète la plus complexe et la plus intéressante de notre système solaire. » « Nous avons maintenant une liste de plus de 100 exemples récents de scientifiques des planètes utilisant le terme planète d’une façon qui viole la définition de l’UAI, mais ils le font parce que c’est utile fonctionnellement. »

L’étude qui vient d’être publiée montre que la division entre planètes et autres corps célestes, tels que les astéroïdes, remonte au début des années 1950, quand Gerard Kuiper fit cette distinction basée sur la façon dont tous se sont formés.

Un critère : la taille permettant une forme ronde

Les auteurs estiment que la définition d’une planète devrait reposer sur ses caractéristiques intrinsèques, et non sur des propriétés changeantes comme la dynamique d’une orbite. D’autant qu’aucune planète n’a complètement nettoyé son orbite, et que ce critère n’est donc pas valide.

Metzger propose de retenir à la place, comme critère d’une planète, le fait qu’elle soit assez grande pour que sa gravité l’ait rendue sphérique :
« Et ce n’est pas juste une définition arbitraire, explique-t-il, cela s’avère être une étape importante dans l’évolution d’un corps planétaire, parce qu’apparemment quand ça arrive, cela déclenche une géologie active dans ce corps. »

Pluton, par exemple, a un océan souterrain, une atmosphère à plusieurs couches, des composés organiques, des preuves de lacs anciens et des lunes multiples. Pour Metzger :

« C’est plus dynamique et plus vivant que Mars. La seule planète qui possède une géologie plus complexe, c’est la Terre. »

Pluton a des dunes, formées de grains de glace

Début juin, une étude des photos prises par la sonde New Horizons, lancée en 2006 par la Nasa et qui a survolé Pluton en 2015, ont révélé une surprise : Pluton est recouverte de dunes de glace de méthane, une découverte surprenante pour cette planète à l’atmosphère ultralégère, où il fait environ -230 degrés.

La pression atmosphérique à la surface de Pluton est 100.000 fois inférieure à celle de la Terre : les astronomes pensaient donc qu’elle était trop faible pour que des vents puissent se former. Mais les clichés pris par la sonde ont permis à une équipe de chercheurs de découvrir des dunes près d’une chaîne de montagnes.

« La source probable des grains de la dune est la glace de méthane portée par les vents depuis les montagnes », ont expliqué les scientifiques dans un article publié dans la revue « Science ».

Les vents souffleraient à une vitesse approximative de 30 à 40 km/h. Les dunes elles-mêmes se répartissent sur une zone d’environ 7 kilomètres de longueur.

« Des caractéristiques similaires à celles de la Terre »

« Pluton, tout en étant 30 fois plus loin du Soleil que la Terre, a des caractéristiques similaires à celles de la Terre », avait alors souligné Jani Radebaugh, coauteure de la découverte et professeure de géologie à Brigham Young University, aux Etats-Unis.

Outre Pluton, on savait déjà que Mars, Vénus ou la grande lune de Saturne Titan avaient des dunes. « Nous savions que tout objet du système solaire doté d’une atmosphère et d’une surface solide avait des dunes, mais nous ne savions pas ce que nous trouverions sur Pluton », avait expliqué l’auteur principal Matt Telfer, professeur à l’université de Plymouth.

Autre découverte : ces dunes sont probablement jeunes, à l’échelle géologique. Les scientifiques pensent qu’elles ont été formées dans les 500.000 dernières années.

AFP

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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