Ça a beaucoup chauffé lundi, durant toute la matinée au lycée de Cas-Cas. Les élèves de cet établissement qui ne peuvent plus attendre des promesses qui ne sont jamais réalisées depuis l’ouverture des classes peinent à faire correctement leurs cours d’espagnol. Selon Abdoulaye Thiam, leur porte-parole, il est inadmissible que, depuis l’ouverture des classes, des élèves qui sont candidats au bac et au Bfem ne parviennent pas à faire leurs cours d’espagnol. Les nombreuses promesses des autorités académiques ont fini de rendre nerveux les élèves. «Chaque fois qu’on envisage d’aller en grève, on nous en empêche en nous faisant savoir que le professeur sera bientôt disponible. Comment peut-on réussir à un examen lorsqu’on est au beau milieu de l’année et qu’on n’a pas encore fait de cours d’espagnol ?», se demande Abdoulaye Thiam.
L’autre complainte soulevée par ces élèves est que presque tous les appareils qui servent à photocopier leurs documents sont tombés en panne, selon Maïmouna Bâ, élève du lycée. Conséquences : les élèves font des kilomètres pour photocopier certains de leurs documents. Une situation pénible pour ces potaches quand on sait qu’ils sont dans une zone enclavée.
La bibliothèque aussi n’existe que de nom. Il n’y a pas de documents. Et pour mettre fin à cette situation qui ne permet guère un enseignement de qualité, ces enfants sont sortis en masse pour déloger leurs camarades de l’école primaire. Les gendarmes ont interpellé un élève. Ses camarades exigent sa libération. L’élève a été libéré aussitôt.
A Saldé, les élèves des classes de terminale ont eux aussi décidé de ne pas faire la composition régionale prévue le 29 janvier prochain. Ces potaches disent qu’ils n’ont toujours pas fait cours depuis l’ouverture des classes.
Au lycée de Pété, chef-lieu de commune, les élèves sont aussi en grève depuis l’ouverture des classes, faute de prof d’espagnol.
