Le centre d’étude des sciences et techniques de l’information et de la communication accueillait ce mercredi le professeur Ndiaga LOUM dans son rendez-vous hebdomadaire appelé « le carrefour de l’actualité ». Juriste, politologue et professeur de sciences de l’information et de la communication à l’université du Québec à l’Outaouais, le Pr LOUM faisait face aux étudiants du CESTI pour exposer sur les « Rapports de pouvoirs entre la politique et les médias ». Un thème qu’il a amplement débattu avec les étudiants.
A l’en croire le juriste, politologue la presse sénégalaise a fait ses débuts en 1886 mais c’est en 1946 qu’on verra une presse beaucoup plus dynamique avec le pluralisme médiatique. Cependant, cette organisation de la presse à l’époque n’empêchait pas cette dernière d’être instrumentalisé par les pouvoirs publics à l’instar de la radio qui était sous haute surveillance avec le parti unique.C’est ce qui a causé d’ailleurs l’emprisonnement de Babacar Diop et de Mame Less Dia, pionniers de la presse sénégalaise, pour outrage à la politique publique.
Le professeur poursuit par dire que c’est véritablement en 1980 que la presse a commencé d’exercer son indépendance au Sénégal en s’attaquant aux problèmes sociaux et politiques.
Le professeur LOUM a terminé son exposé en disant que les rapports de pouvoirs entre la politique et les médias ont été toujours tendu durant l’histoire du pays. Mais cette velléité de faire des médias sénégalais des tribunes indépendants dans un paysage politique fortement marqué par les intérêts personnels, fait de cette presse peu crédible ou fiable pour changer le système.
