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La BAD s’engage à accroître la proportion des investissements sur le plan nutritionnel dans 5 secteurs d’activité en Afrique

capital de la BAD /proportion des investissements/Akinwumi Adesina/Recrutement BAD/investisseurs canadiens

Dans son plan d’action multisectoriel pour la nutrition 2018-2025, la Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée à accroître la proportion des investissements sur le plan nutritionnel, dans cinq secteurs d’activité représentant plus de 30% des dépenses publiques en Afrique, et qui servent de moteurs sous-jacents à la nutrition.

Il s’agit notamment des secteurs de : la santé ; l’agriculture ; l’eau, l’assainissement et l’hygiène ; la protection sociale ; l’éducation.

Cette annonce a été faite, lors de la rencontre de sensibilisation sur la nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre, tenue, lundi 24 juin 2019 à Abidjan.

La mise en place de ce programme vise, selon l’institution, à renforcer la résilience et la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les différentes régions d’Afrique. L’objectif principal étant de réduire de 40% le retard de croissance des enfants africains de moins de 5 ans, d’ici à 2025.

Intervenant à cette occasion, la conseillère en politique au sein du secrétariat du Mouvement Scaling up Nutrition (SUN), Morgane Daget, a pour sa part déclaré que la collaboration multisectorielle est le « moyen le plus efficace et le plus durable pour mettre fin à la malnutrition ». Car « cela permet la mise en œuvre d’une gamme de services plus large, tout en offrant la possibilité de bénéficier d’un engagement politique et financier de haut niveau pour la malnutrition ».

Ajoutant que : « d’après les estimations, 30% des enfants de moins de 5 ans souffrent de la malnutrition. Et aujourd’hui une personne sur trois souffre du problème de malnutrition qui n’est pas uniquement causé par le manque d’une alimentation équilibrée, mais également par des facteurs liés à la santé, l’eau et l’assainissement et l’hygiène, et l’éducation ».

Notons que la mise en œuvre de ce projet a démarré en 2015 dans cinq pays que sont : le Burkina Faso, la Gambie, le Sénégal, le Mali, la Mauritanie, et le Nigeria.

agenceecofin.com

Written by Fama

développement agricole/Selon une étude du cabinet BearingPoint, l’utilisation d’applications mobiles, notamment, pourrait apporter davantage d’efficacité à l’agriculture africaine. D’ici à 2050, la population africaine sera passée de 1,2 à plus de 2,5 milliards d’habitants. L’enjeu majeur sera de nourrir deux fois plus d’Africains, alors que l’agriculture sur le continent est cinq à six fois moins productive que la moyenne mondiale. Aujourd’hui encore, l’insécurité alimentaire sévit dans de nombreux pays. Mais les solutions apportées par les nouvelles technologies pourraient changer la donne, selon une étude du cabinet Bearing Point intitulée « Le nouvel or vert de l’Afrique ». A l’heure actuelle, la plus grande partie de la nourriture consommée en Afrique provient de 250 millions de petites exploitations familiales disposant de faibles moyens. La filière agricole est tellement peu organisée que 40 à 70 % des récoltes sont jetées, faute de lisibilité de l’offre et de la demande : par exemple, les meuniers n’achètent qu’une partie des productions car ils doutent pouvoir vendre à l’échelon suivant. La plupart des pays africains sont donc contraints d’importer du riz, du maïs ou du blé pour combler ce manque. Ainsi, en Côte d’Ivoire, bien que les riziculteurs produisent l’équivalent de ce que la population consomme, 50 % du riz consommé est importé d’Asie. BearingPoint Une aberration qui pourrait être résolue par la mise en place d’une plateforme numérique, plaide Jean-Michel Huet, associé chargé du développement international et de l’Afrique chez BearingPoint. En réunissant tous les acteurs du secteur, celle-ci, conçue par exemple sous la forme d’une application mobile, encouragerait la circulation de l’information, rassurerait les acheteurs sur les possibilités d’écoulement et permettrait au monde paysan de vendre l’intégralité de sa production. Des revenus multipliés par deux A la clé, les agriculteurs pourraient multiplier par deux leurs rentrées d’argent. En Afrique, ceux-ci gagnent en moyenne entre 800 et 950 euros par an. « Ce doublement permettrait à cette catégorie de la population de passer du groupe des 60 % d’Africains les plus pauvres au début de la classe moyenne », souligne l’associé du cabinet européen. Cette augmentation des revenus autoriserait du même coup l’exploitant à acheter des services supplémentaires qui viendraient accroître sa productivité. La plateforme permettrait également de proposer des biens et des services aux agriculteurs, des produits bancaires aux assurances en passant les intrants agricoles. « Grâce à la plateforme, un assureur a accès à M. Untel, propriétaire de X hectares de riz, et à ses coordonnées. Il lui fait une offre, que M. Untel peut payer par paiement mobile, et il fait sa prospection comme ça », illustre Jean-Michel Huet. BearingPoint Déjà, des modèles sectoriels d’intégration numérique commencent à se mettre en place de façon ponctuelle. Ainsi, au Nigeria, l’ONG Convention on Business Integrity s’est associée avec une banque, en octobre 2018, pour lancer une plateforme numérique à destination des producteurs de maïs. Grâce à l’application mobile SAP Rural Sourcing Management, les acteurs de la filière échangent des informations, de l’agriculteur jusqu’au transformateur. Pour l’instant, 50 000 agriculteurs sont impliqués. « Résultat : ils vendent 100 % de leur production depuis novembre », affirme Jean-Michel Huet. Les plateformes numériques ne sont pas le seul modèle pertinent. Ainsi, le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) a lancé en 2009 un Service d’information des sols africains (AfSIS) dont l’objectif est de dresser une cartographie numérique à l’échelle du continent. Par la combinaison de l’imagerie satellite et de la spectroscopie infrarouge, auxquelles s’est depuis ajouté le drone agricole, l’AfSIS appuie les politiques gouvernementales et aide les ONG à promouvoir les types d’agriculture les plus adaptés aux territoires. Plusieurs obstacles se dressent Mais si quelques pistes s’esquissent, l’alliance entre l’agriculture et le numérique est encore à inventer. « On parle de grosses transformations, cela ne sera pas facile », concède Jean-Michel Huet. Plusieurs obstacles se dressent, comme l’accès à Internet, qui demeure faible en Afrique, ou le taux élevé d’analphabétisme. Malgré ces freins, « de plus en plus d’entreprises privées commencent à investir grâce au bouche-à-oreille », rapporte l’analyste. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Une « révolution verte » en Afrique grâce à la blockchain ? BearingPoint a simulé l’impact des plateformes numériques sur l’ensemble de l’économie africaine d’ici à 2050, selon quatre scénarios. Dans le plus pessimiste, l’effet est marginal : le temps de développement de l’innovation est long, au point que seuls 5 % des petits agriculteurs finissent par l’adopter. Selon le scénario le plus optimiste, peu d’acteurs s’engagent au départ, mais le modèle trouve son rythme en 2030 grâce au bouche-à-oreille, pour finir par toucher 80 % d’agriculteurs en 2050. BearingPoint Le cabinet de conseil estime alors à 350 millions le nombre de petits agriculteurs familiaux qui bénéficieraient d’un revenu de 2 200 euros par an, et à 630 milliards d’euros la contribution de l’agriculture au PIB africain. « Grosso modo, c’est deux fois les revenus du pétrole à euro constant », indique Jean-Michel Huet. L’agriculture Afrique 2050/formation en pilotage de drone

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