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Retraite de Formation autour du Développement du curriculum et de l’enseignement innovant

Le développement du curriculum et de l’enseignement innovant de sciences sociales et humaines au Sénégal
 
RETRAITE DE FORMATION
Saly, Sénégal du 24-30 août 2015
 
Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) lance un appel à candidature pour la première retraite de formation qu’il organise à Dakar du 24 au 30 Aout 2015 dans  le cadre d’un nouveau programme sur « Le développement du curriculum et de l’enseignement innovant de sciences sociales et humaines au Sénégal ». Il s’agit là d’une nouvelle initiative du CODESRIA qui s’inscrit dans le cadre des programmes collaboratifs. Cette initiative qui bénéficie du soutien du programme d’appui à l’enseignement supérieur mis en place par Open society Fondation (OSF), vise à mettre en évidence lesdiverses manières dont l’enseignement supérieur contribue à laconstruction de systèmes de gouvernance démocratiques en Afrique, à travers des programmes et méthodes d’enseignementnovateurs. Aussi, cette initiative encourage les programmes innovants et les efforts qui visent la révision des curricula dans les universités sénégalaises. Il essaye d’évaluer comment certainespréoccupations des sociétés démocratiques et ouvertes sont prises en compte dans l’enseignement et la recherche. Il s’agit, entre autres, d’explorer des pistes permettant de soutenir les innovationsdans l’enseignement supérieur sénégalais.
Le Sénégal a été choisi comme pays francophone pilote pour  la mise en œuvre de ce programme. En effet, comme dans beaucoup d’autres pays en Afrique, l’Université publique sénégalaise depuis la fin des années 1980 reste le théâtre d’une crise endémique et multiforme qui se traduit notamment par une massification incontrôlée des effectifs des étudiants, une persistance  des budgets déficitaires, une indigence infrastructurelle et un personnel insuffisant et de moins en moins motivé. Dans ce contexte, le domaine des Sciences Humaines et Sociales (SHS) s’est caractérisé pour sa part, par la propension des enseignements classiques, répétitifs et peu innovants, son déficit d’ancrage dans les réalités sociales, la faiblesse et le manque de visibilité de la production scientifique, la raréfaction des revues, le cloisonnement et l’individualisation de la recherche, la crise de la vocation que l’on pourrait qualifier de « scepticisme des enseignants-chercheurs », l’enfermement dans le monde francophone, la difficulté à absorber les innovations technologiques… L’Université n’est plus un espace de « tension productive et innovante », de recherche collective et collaborative, d’échanges et de partage des savoirs. Pourtant les défis qui sont posés aux SHS, en cette période de changement de paradigme – la nouvelle orientation STEM (Sciences, Technologies, Engineering and Mathematics) a été actée aussi bien par la CNAES (2013) que par le Sommet Continental pour la revitalisation de l’enseignement supérieur en Afrique (2015)- sont multiples et importants. Défis économiques (capacité d’innovation, adéquation des formations aux besoins du marché), politiques (démocratisation de l’accès et de la qualité, pacification de l’espace universitaire) et culturels (quel type d’Université pour quel type de citoyens ?) qui placent aujourd’hui l’Enseignement et la Recherche en général, et les SHS en particulier, dans une conjoncture incontestablement critique. Quelles sciences sociales pour les sociétés africaines, sociétés de la complexité ? Quelles sciences sociales pour les STEM ? Comment faire de l’Afrique « le cœur battant des études sur l’Afrique ? ». Telles sont  quelques-unes des questions qui se posent aujourd’hui aux SHS.
Pour y répondre, le renouvellement ou la régénération des SHS est devenue une impérieuse nécessité pour que celles-ci ne passent pas à côté de leur mission historique qui est de comprendre, de refléter, d’anticiper et d’accompagner les préoccupations des leurs sociétés. L’orientation vers les STEM peut dès lors être interprétée comme une opportunité majeure pour les SHS car elle permet à ces dernières de se (re)questionner, de (re)définir leur ambitions à l’aune des mutations rapides que connait l’Afrique, mais aussi de reconsidérer le rapport de l’université avec sa société et le rapport des universitaires au savoir.
Il faut aussi souligner que les universités sénégalaises ont toujours joué un rôle majeur d’accompagnement, ou de pointe dans leprocessus de transformation sociale. Cependant, les réformes dans les universités et celles de leurs curricula ont, dans de nombreux cas, été  le résultat d’un processus plus lent que ceux qui ont changé  leur environnement socio-politique, et ce, du fait  de la résistance ou de la nature conservatrice des institutions. C’est fort de tout ce qui précède que le CODESRIA, avec le soutien du Programme d’appui à l’enseignement supérieur de l’OSF, a mis en place ce programme qui cherche à impulser une dynamique de revitalisation des enseignements et de la recherche en SHS, à travers la capacitation et l’appui aux modules innovants.
L’objectif de cette première retraite, dédié essentiellement aux jeunes enseignants chercheurs ou en milieu de carrière dans les universités sénégalaises, est de renforcer les capacités, c’est à dire, de doter les professeurs d’université de compétences à innover en termes de contenu et d’approches pédagogiques. Cette activité vise également la création d’un nouveau réseau de chercheursenseignants sur ces questions en facilitant les liens avec les chercheurs en provenance d’autres pays d’Afrique francophone.
Trois thématiques ont été choisies pour ce premier atelier de formation :
1.        Savoirs et sociétés :
Ø   Savoirs endogènes, savoirs autochtones
Ø   Epistémologie des sciences sociales
Ø   SHS et STEM
2.        Droits, Démocratie et Dynamiques des sociétés :
Ø   Droits des personnes vulnérables
Ø   Droits de la famille
Ø   Démocratie et libertés publiques en Afrique
Ø   Pouvoir et Démocratie au niveau local
Ø   Inégalités sociales, économiques et culturelles au Sénégal
Ø   Intégration régionale et continentale
 
3.     Modernités africaines
Ø   Religions, religiosités et radicalisme religieux au Sénégal
Ø   Identité, altérité, mémoires
Ø   Cultures urbaines
Ø   L’art contemporain
Ø   Sexualités au Sénégal et en Afrique
Les enseignants chercheurs qui souhaiteraient participer à cette retraite de formation sont invités à soumettre leur candidature au CODESRIA. Le dossier de candidature comprendra: – Une demande de candidature ; – Une lettre attestant de l’affiliation universitaire ; – Un curriculum vitae ; – la fiche d’identification ci jointe dûment remplie ; – Un résumé de proposition de recherche de 3 à 5 pages maximum, présentant la motivation, la problématique et la contribution scientifique par rapport au thème choisi.
La date limite de soumission des candidatures est fixée au 04 juillet 2015. Toutes les candidatures doivent être envoyées par courrier électronique à l’adresse suivante :
Programme d’appui à l’enseignement supérieur (HESP)
CODESRIA
Avenue Cheikh Anta Diop X Canal IV
B.P. 3304, CP 18524, Dakar, Sénégal
Tel. (221) 33 825 98 21/22/23, Fax: (221) 33 824 12 89

Written by JournalU

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