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Production d’énergie : Deux Sénégalais sur le point de créer un champ magnétique avec des matériaux recyclés

techniciens des centres de formation/Sénégal-Japon/Résultats concours CFPT 2016/Concours CFPT et LTID 2017/Concours CFPT maintenance des engins lourds 2017

Deux étudiants du Centre de formation professionnelle et technique Sénégal-Japon, Abdoulaye Touré et Gora Ndiaye, sont dans la phase de conception d’un système de production d’énergie qui bouscule les principes établis en physique.

Les principes de base de production de l’énergie électrique n’ont pas connu une grande évolution depuis des siècles, du moins excepté pour les énergies propres. Pour avoir un courant électrique puissant, il faut au moins disposer d’un gros aimant, d’une bobine de fil électrique avec plusieurs milliers de spires et aussi créer les conditions de mouvement de l’aimant. A ce dispositif, il faudra un alternateur qui génère un courant alternatif. C’est partant de ces principes que de jeunes sénégalais, inscrits au Centre de formation professionnelle et technique Sénégal-Japon, ambitionnent de produire de l’énergie avec une source nouvelle : du matériel recyclé. « Nous voulons générer de l’énergie avec une source indépendante de production d’électricité. Notre projet consiste à produire de l’électricité sans faire recours à l’hydroélectricité, à l’énergie solaire, à l’éolienne », souligne l’étudiant inscrit en deuxième année au Cfpt.
Avec des aimants récupérés des appareils électroniques et électroménagers, Abdoulaye Touré et Gora Ndiaye vont construire un champ magnétique. C’est l’étape la plus difficile pour ces étudiants. En créant les conditions de déplacement des électrons, ils auront au bout un courant continu.

« Les personnes doivent savoir que l’électricité est un déplacement d’électrons. Si nous parvenons à créer un champ magnétique permettant de déplacer les électrons, nous produirons de l’électricité. Le champ magnétique sera créé avec des matériaux recyclés », avance Abdoulaye Touré.

L’augmentation de la puissance

Après la production du courant continu, le reste est une question d’ajustement, d’augmentation ou de diminution  de la puissance. Dans cette phase, Abdoulaye Touré et Gora Ndiaye utiliseront les transformateurs. Le défi, c’est de concevoir un système inversé de production d’énergie. Est-ce qu’ils parviendront à réaliser leur rêve ? Les jeunes techniciens ne se posent pas cette question. « En plus d’un transformateur monophasé, nous allons utiliser un transformateur triphasé. Nous envisageons d’avoir 220 volts à l’entrée et 230 volts à la sortie ; nous pourrons ainsi alimenter un village », explique M. Touré. L’originalité du projet repose à la fois sur l’inversion du système de production de l’énergie et la possibilité d’augmenter la puissance à partir d’une petite quantité d’énergie.

Ces jeunes techniciens espèrent, avec leur projet, couvrir les besoins en électricité dans des zones qui ne sont pas raccordées et aussi pour l’alimentation des appareils moins gourmands en énergie. « Pour alimenter un village, nous utiliserons un transformateur triphasé. Après le monophasé, nous mettrons en place un transformateur triphasé qui aura à l’entrée 220 et à la sortie 380. Nous pouvons élargir notre réseau d’alimentation. Si nous avons les moyens, nous achèterons des batteries pour stocker le surplus de production », avancent les deux jeunes.

L’augmentation de la puissance énergique est un procédé connu. Déjà à Thiès, la technique a été utilisée avec succès par l’inventeur Baba Diarra. En tout état de cause, les procédés de ces étudiants sont propres. Parce qu’ils n’ont pas besoin de recourir à une source qui génère la pollution : « Autre chose, nous allons produire de l’énergie sans entraîner une pollution », se targue l’étudiant Abdoulaye Touré.
Ils ne sont plus dans la phase de réflexion. Ils sont, depuis plusieurs mois, dans la phase de conception. Ils ont besoin d’un coup de pouce. Mais, ils n’attendent pas de l’argent pour concrétiser leur rêve. L’abnégation et la passion sont les fils pouvant les aider à surmonter les obstacles.

Ces jeunes ont affiché cette détermination lors du Parc des expositions organisé par la compagnie Delta. « Dans la vie, il suffit de croire pour avancer », lance Gora Ndiaye.
En somme, la création d’un champ magnétique avec des matériaux recyclés donne plus d’originalité à l’œuvre de ces étudiants qui n’ont pas encore bouclé leur formation.

lesoleil.sn

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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