Après plusieurs jours de grève consécutive à la mort de Fallou Sène, étudiant à l’Ugb, les enseignements se déroulent normalement à l’Ucad et les étudiants préparent les examens. Ainsi, les craintes d’une session unique, comme ce fut le cas en 2014, s’éloignent.
Il est 10h et quelques minutes à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Ucad. Les étudiants en première année des Lettres modernes sortent d’un cours magistral. La situation est revenue à la normale après la grève déclenchée pendant plusieurs jours suite à la mort de l’étudiant Fallou Sène. Ce dernier a succombé durant les affrontements entre pensionnaires de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis et les forces de l’ordre. Pour calmer la situation, le président de la République avait reçu les étudiants et promis d’augmenter les bourses, de diminuer le prix des tickets de restauration, etc. Après s’être entretenus avec Macky Sall, ils ont regagné les amphithéâtres.
Aujourd’hui, avec les examens qui approchent, les étudiants sont stressés parce que le temps leur est compté. Ainsi, les professeurs accélèrent la cadence pour terminer le programme. « On a retrouvé le calme, mais on est un peu perturbé, car le campus social va fermer ses portes d’ici le 31 août prochain. Du coup, les professeurs font tout pour terminer les cours. Ils nous bousculent et ne prennent pas le soin de bien expliquer », confie Khady Sow, étudiante en première année des Lettres modernes.
Même situation à la Faculté des Sciences. Sous un arbre, des étudiants revoient leurs cours. La concentration est à son maximum, car ils ont beaucoup à assimiler. Khady Cissé, étudiante en Licence 3, option Science de la vie et de la terre (Svt), est plongée dans la résolution d’un exercice. Mais, elle nous renseigne qu’après plusieurs jours d’absence, ils ont beaucoup de leçons à apprendre et le temps pour les assimiler fait défaut. « C’est très difficile, mais on s’arrange pour s’en sortir », lance-t-elle.
Les enseignants, de leur côté, font de leur mieux pour être à jour avant la fin de l’année. « L’Ucad est redevenue calme et les professeurs s’y mettent pour terminer le programme », déclare le Pr Dakha Bâ du Département d’Histoire de la Flsh.
Donc, les étudiants de l’Ucad ne doivent pas avoir trop de soucis à se faire. La session unique tant redoutée, comme ce fut le cas en 2014, ne risque pas de se reproduire. Il y aura bien deux sessions : une normale et une autre de rattrapage. « Concernant l’Ucad, il n’y aura pas de session unique parce qu’au moment où nous avons déclenché la grève, les examens du premier semestre étaient pratiquement faits. L’Ucad est donc épargnée d’une session unique », rassure Khadim Diouf, étudiant en Master 2 au Département d’Histoire de la Faculté des Lettres et Sciences humaines.
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