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Les Etats ont-ils les moyens d’assurer leur souveraineté numérique ?

défis pour la tech/conditions d’utilisation/Fiscalité du numérique/souveraineté numérique

Face à l’hégémonie des poids lourds du numérique, dont les technologies s’imposent sans se soucier des frontières, les Etats peuvent-ils encore espérer faire régner le droit? Trois actualités récentes posent la question avec acuité.

Hasard de l’actualité, trois événements successifs récents ont soulevé une même question : celle de la possibilité même d’une politique de souveraineté numérique. Fin mars, Emmanuel Macron annonçait sa stratégie pour tenter de faire de la France un leader de l’intelligence artificielle. Début avril, le monde entier découvrait la mine contrite de Mark Zuckerberg, venu s’expliquer devant le congrès américain à la suite de la calamiteuse affaire Cambridge Analytica qui a vu les données de plusieurs dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook siphonnées. Mi-avril, enfin, la justice russe (suivie le 30 avril par l’Iran) ordonnait le blocage de la messagerie cryptée Telegram, mais ses concepteurs ont immédiatement diffusé des conseils pour contourner cette mesure, qui a aussi donné lieu, lundi 30 avril, à une manifestation qui a rassemblé presque 8000 personnes à Moscou.

Ce qui suscite, dans l’ordre, trois interrogations. La France a-t-elle les moyens de ses ambitions face à la force de frappe des Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple), dont la valorisation boursière cumulée équivaut à peu près à son PIB ? Les gouvernants, fussent-ils ceux de l’hyperpuissance américaine, ne sont-ils pas dépassés par les décisions des géants du numérique ? Un état, face à une application utilisée dans le monde entier, peut-il encore espérer l’exécution de ses décisions de justice, surtout lorsque leur légitimité est unanimement jugée pour le moins discutable ?

La clé de cet épineux débat se trouve peut-être pour partie, justement, dans le poids des jugements et attentes d’utilisateurs répartis dans le monde entier. Face à l’effritement de la confiance accordée aux Gafa, les entrepreneurs du numérique ne peuvent réagir qu’en proposant des solutions plus acceptables. C’est le cas de technologies sans exploitation de données comme l’assistant vocal Snips, le réseau social Whaller ou le moteur de recherche Qwant. Charge aux consommateurs de montrer qu’ils préfèrent ces outsiders ! ?

industrie-techno.com

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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