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L’institut Choiseul publie son top 100 des jeunes leaders africains

top 100 des jeunes leaders africains
group of african american college students closeup

Quels sont les visages de l’Afrique de demain ? Voilà la question à laquelle tente de répondre l’Institut Choiseul. Le laboratoire d’idées vient de publier pour la septième année consécutive son classement des 100 jeunes leaders économiques du continent, baptisé « le Choiseul 100 Africa ». Un classement qui fait la part belle à ces jeunes managers, chefs d’entreprise ou créateurs de moins de 40 ans qui inventent le capitalisme africain.

Ingrid Etoke est camerounaise, elle figure en 34e position dans l’édition 2020 du classement des 100 jeunes leaders économiques africains : « Je suis dans le classement Choiseul depuis 2015. À cette époque, j’ai 34 ans et je suis directrice générale d’une très grande multinationale sur le continent. Et effectivement, j’ai beaucoup d’influence, et une équipe de 200 personnes. »

Pour être sélectionné, il faut avoir moins de 40 ans, posséder une influence économique ou sociale, occuper ce que l’on appelle une position de leader. Mais pas seulement. L’Institut Choiseul mesure aussi l’évolution des parcours.

Ainsi Ingrid Etoke, qui a travaillé quinze ans dans l’industrie pharmaceutique en Afrique, s’occupe aujourd’hui d’une organisation à but non lucratif impliqué dans la santé publique. De l’intérêt privé, elle est passée à l’intérêt collectif : « Je travaille beaucoup sur l’industrialisation. Un des grands challenges de l’Afrique de demain, c’est l’industrialisation. Il faut comprendre comment mettre en place des modèles industriels durable, surtout dans le domaine de la santé qui est un domaine très compliqué. »

C’est en fait une radioscopie qu’effectue depuis sept ans le laboratoire d’idées, ce qui permet de mettre en lumière des tendances de fond. Ali Amahdar est le directeur international de l’Institut Choiseul : « La première tendance, ça va être la représentation des femmes qui comptent pour 40% des lauréats cette année. C’est une tendance à la hausse, cette année. La deuxième tendance, ça va être la représentativité des territoires. En 2020, nous avons 31 pays représenté sur le top 100. Et enfin, la dernière tendance, ça va être l’augmentation du nombre de secteurs d’activité représentés dans le classement. Nous passons de quatorze à seize. Ce qui en dit beaucoup sur le dynamisme du contient. »

Et justement l’analyse des domaines d’activité permet de comprendre que le secteur privé africain ressemble de plus en plus à ce qui se fait ailleurs. Ali Amahdar : « Comme vous le savez, nous constatons dans le monde une financiarisation croissante de l’économie, et l’Afrique n’échappe pas à cette dynamique. De nombreux chantiers ont été lancés en matière de réglementation et d’amélioration du climat des affaires qui permettent à l’Afrique de libérer son potentiel. Et nos lauréats viennent sanctionner cette tendance de fond. Après, nous allons avoir d’autres secteurs également très représentés. L’agroalimentaire, l’industrie. Et enfin, également les représentants des institutions qui prennent une part active aux organes de gouvernance et d’investissement sur le continent qui sont absolument fondamentaux pour la stabilité et le financement de la croissance africaine. »

Le Choiseul 100 Africa n’est pas seulement un classement, c’est aussi un réseau de jeunes leaders qui se réunissent chaque année et produisent leur vision du développement du capitalisme africain. 

rfi.fr

Written by Fama

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