Le campus social et pédagogique de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a connu, hier, une ambiance inhabituelle du fait d’un mouvement d’humeur des jeunes pensionnaires de Sanar. Les étudiants ont manifesté bruyamment leur colère en bloquant la circulation sur la route nationale n°2 à l’aide de barricades faites de branches d’arbres.
Ils veulent ainsi attirer l’attention du gouvernement sur l’urgence de mettre en place les cartes Gab qu’ils avaient réclamées et qui pourraient leur permettre de percevoir, dans de bonnes conditions, leurs allocations. Après avoir tenu une assemblée générale au sein du campus, ils se sont adressés à la presse pour déplorer les lenteurs administratives notées dans les opérations de paiement des bourses.
Par la voix de Jeanne Gomis, présidente de séance de la Coordination des étudiants de l’Ugb, les manifestants ont invité les pouvoirs publics à aider les étudiants de l’Ugb à accéder, dans les plus brefs délais, aux codes de retrait des cartes Gab. Jeanne Gomis a précisé que des milliers d’étudiants de Saint-Louis font la navette, depuis le 5 mars dernier, entre le campus et les institutions financières dans l’espoir de percevoir leurs allocations, mais en vain.
Auparavant, des échauffourées entre les forces de l’ordre et ces étudiants ont été notées au sein du campus. Les gendarmes ont été obligés d’utiliser des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Cependant, des sources proches de la Direction de la communication et du marketing de l’Ugb ont laissé entendre que ces lenteurs administratives ne sont pas notées au niveau des services du rectorat et du Crous.
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