in , ,

Sénégal : Vers la mise en place d’un centre d’intégration et de test de microsatellites

centre d’intégration et de test de microsatellites

« Le Sénégal compte mettre en place un centre d’intégration et de test de microsatellites ». L’information a été livrée au cours d’un entretien avec stisenegal.com par Maram KAIRE, Conseiller technique en charge de la promotion de la culture scientifique au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. A cette occasion, il a fait le point sur les résultats de sa mission de travail effectué en France au cours de laquelle il a rencontré plusieurs organismes évoluant dans le domaine de l’aérospatial et de l’astronomie.

 Vous venez de boucler un séjour de travail en France dans le cadre de vos activités professionnelles. Quel a été l’objet de cette visite ?

Ma visite en France fait suite à une invitation de Monsieur Jean-Yves Le GALL, Président du CNES (Centre National d’Etudes Spatiales). Il est, par ailleurs, Président du Conseil de l’ESA (Agence Spatiale Européenne) et Président de l’IAF (Fédération Internationale d’Astronautique). C’est également l’occasion de le remercier pour sa disponibilité, sa vision claire et son leadership dans le domaine du spatial.

Nous avons, avec les équipes à Paris, étudié plusieurs axes de collaboration entre les différentes missions spatiales en cours au CNES et le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Sénégal. L’accent a été mis, bien entendu, sur des projets à caractère urgent qui interpellent notre pays comme l’érosion côtière, le suivi climatique, la surveillance océanographique…

Plus globalement, nous avons travaillé sur l’ébauche d’un accord-cadre entre le CNES et le MESRI qui nous permettra de définir les bases de la collaboration autour de notre propre politique spatiale. Sur le plan technologique, nous avons discuté de l’intérêt des Cubestats, qui présentent l’avantage d’être peu coûteux, relativement rapides à développer et dont le transfert de technologie peut se faire facilement en milieu universitaire.

Au final, nous avons retenu trois points sur lesquels le CNES peut accompagner le MESRI. Ainsi, nous avons la formation, le développement de Cubesats et les applications.

Pour la Formation, c’est à travers un kit pédagogique pour le développement de Cubesats. Les formations se feront, dans un premier temps, à distance grâce au dispositif de l’UVS et son réseau d’Espace numérique ouvert.

 

Pour le développement de Cubesats, le MESRI a exprimé sa volonté de mettre en place un centre d’intégration et de test de microsatellites. Le CNES accompagnera par la documentation nécessaire mise à la disposition des centres spatiaux étudiants pour aider au développement de Cubesats par les étudiants.

Les applications permettront de mieux faire comprendre l’intérêt des outils spatiaux à la population sénégalaise avec l’utilisation des données spatiales en milieux ruraux par exemple.

La seconde partie du travail s’est déroulée au Centre Spatial de Toulouse (CST) où plusieurs présentations liées au développement des microsatellites ont été faites en plus de la visite des infrastructures dédiées à cette activité.

Toulouse a été aussi l’occasion pour moi de rencontrer des responsables de la prestigieuse école SUP’AERO avec lesquels nous avons discuté des possibilités de collaboration, surtout à travers la nouvelle filière aéronautique de l’EPT (Ecole Polytechnique de Thiès).

Bien entendu, il s’agit de réflexions et propositions soumises à l’appréciation et à la décision exclusives de Monsieur le Ministre Mary Teuw NIANE.

Vous avez visité la Cité des Sciences et de l’Industrie le centre spatial de Toulouse etc. quels sont les leçons que vous avez tirées et qui pourraient vous inspirer à impulser la promotion des sciences et de la culture scientifique au Sénégal?

Effectivement, j’ai rencontré à Paris, les équipes d’UNIVERSCIENCE sachant que le MESRI a signé une convention avec cette institution le 19 avril 2018.

La Cité des Sciences et de l’Industrie ainsi que le Palais de la Découverte sont les lieux par excellence de promotion de la culture scientifique, tout public confondu. Il était donc important de faire ce benchmarking car cela correspond, à échelle réduite, à ce que le Sénégal est en train de réaliser, à travers le MESRI, à la Cité du Savoir de Diamniadio. L’expérience et l’accompagnement d’UNIVERSCIENCE seront un atout considérable surtout dans l’aménagement des espaces. J’ai donc discuté avec nos partenaires dans ce sens. C’est un travail que suit particulièrement mon collègue, Dr. Nouhou DIABY, Conseiller technique du MESRI en charge des infrastructures et équipements. Nous avons également abordé les questions liées à la formation de médiateurs scientifiques qui participeront activement à promouvoir la culture scientifique à travers le pays mais aussi à la Maison de la Science, dans la Cité du Savoir.

Au Centre Spatial de Toulouse, nous avons pu discuter de plusieurs évènements organisés par le CNES comme des salons, expositions, sessions de formation, participant à la promotion des sciences aérospatiales dont le Sénégal peut s’inspirer pour le grand public.

mesr.gouv.sn

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

USSEIN-COUD/Assistant de Projet/projet de recherche sur les carences nutritionnelles/étudiants de l’Université du Sine Saloum/Université du Sine Saloum/postes à pourvoir/USSEIN/Ussein-Rentrée universitaire/USSEIN-Rentrée universitaire 2018-2019/organisations paysannes/démarrage des cours/Université du Sine Saloum El-Hâdj Ibrahima NIASS

L’Université du Sine Saloum scelle un partenariat avec des organisations paysannes

Bac 2018-France

France-Bac 2018 : une pétition dénonce le sujet de maths « trop difficile » de la série S